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L’hypertension artérielle (TA), également appelée hypertension, augmente le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de maladie rénale. C’est l’une des causes les plus importantes de décès prématurés dans le monde.
En 2025, on estime que 1,56 milliard d’adultes vivront avec une hypertension (1). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hypertension tue près de 8 millions de personnes chaque année.
Au total, on estime qu’environ 20 % des adultes dans le monde souffrent d’hypertension. En 1991, le National High Blood Pressure Education Program (NHBPEP) a estimé que 43,3 millions d’adultes souffraient d’hypertension aux États-Unis (2). La prévalence augmente considérablement chez les patients âgés de plus de 60 ans.
Il est crucial pour les professionnels de santé et les patients de comprendre comment la PA est mesurée, comment l’hypertension est diagnostiquée et quels sont les pièges les plus courants à éviter pour décider si l’hypertension est présente ou non.
- La définition de la pression artérielle
- La définition de la pression artérielle normale et de l’hypertension
- Comprendre comment la pression artérielle change avec l’âge
- Le schéma circadien de la pression artérielle
- Comprendre comment la pression artérielle est mesurée
- Différentes stratégies de mesure pour détecter l’hypertension
- Hypertension de la blouse blanche
- Mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
- Valeurs de référence pour la surveillance ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
- Divertissement et non-divertissement
- Mesures de la pression artérielle à domicile
- Mesures de la pression artérielle en cabinet
- The Bottom-Line
La définition de la pression artérielle
Chaque fois que le muscle cardiaque se contracte, il pompe le sang dans les artères pour alimenter les tissus et les organes du corps en sang riche en oxygène. La tension artérielle est la mesure de la pression dans les artères. On peut la comparer à la pression de l’eau dans un tuyau d’arrosage, sauf que la paroi artérielle est un tissu vivant.
La PA est enregistrée sous forme de deux nombres, par exemple 125/80 millimètres de mercure (mm Hg). Le premier chiffre est la pression systolique, c’est-à-dire lorsque le muscle cardiaque se contracte et que le sang est pompé dans les artères. Le chiffre inférieur, la pression diastolique, correspond à la pression lorsque le cœur se détend et se remplit de sang, entre deux battements.
La définition de la pression artérielle normale et de l’hypertension
Voici la classification de la PA et de l’hypertension la plus utilisée (3):
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Normale : PA systolique inférieure à 120 mm Hg, PA diastolique inférieure à 80 mm Hg
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Préhypertension : PA systolique 120-139 mm Hg, PA diastolique 80-89 mm Hg
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Hypertension de stade 1 : PA systolique 140-159 mm Hg, PA diastolique 90-99 mm Hg
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Stade 2 : PA systolique 160 mm Hg ou plus, PA diastolique 100 mm Hg ou plus
En 2017, l’American College of Cardiology/American Heart Association (ACC/AHA) a mis à jour ses directives pour la prévention, la détection, l’évaluation et la gestion de l’hypertension artérielle chez les adultes en éliminant la classification de la préhypertension et en la divisant en deux niveaux (4).
- Normal : Moins de 120/80 mm Hg;
- Élevée : Systolique entre 120-129 et diastolique inférieure à 80;
- Stade 1 : Systolique entre 130-139 ou diastolique entre 80-89;
- Stade 2 : Systolique au moins 140 ou diastolique au moins 90 mm Hg;
- Crise hypertensive : Systolique supérieure à 180 et/ou diastolique supérieure à 120, les patients devant rapidement modifier leur médication s’il n’y a pas d’autres indications de problèmes, ou être hospitalisés immédiatement s’il y a des signes de dommages aux organes.
Cependant, de nombreux experts ont refusé d’apporter leur soutien aux lignes directrices 2017 de l’ACC/AHA (5). Leurs principales objections concernent la nouvelle classification de l’hypertension et l’objectif de pression artérielle de 130 mm Hg systolique, avec des préoccupations spécifiques concernant les personnes âgées.
L’American College of Physicians (ACP) et l’American Academy of Family Physicians (AAFP) ont publié leurs propres lignes directrices pour les adultes plus âgés (60 ans et plus) recommandant une pression systolique cible inférieure à 150 mm Hg, ou inférieure à 140 mm Hg chez certaines personnes à haut risque cardiovasculaire, ce qui, selon eux, « offre un équilibre optimal entre les avantages et les inconvénients (6). »
Comprendre comment la pression artérielle change avec l’âge
Une augmentation progressive de la PA est observée avec l’âge.
Cependant, l’hypertension liée à l’âge semble être principalement systolique plutôt que diastolique. La pression systolique augmente jusqu’à la huitième ou neuvième décennie, tandis que la pression diastolique reste constante ou diminue après 40 ans. Par conséquent, la pression pulsée, c’est-à-dire la différence entre la pression artérielle systolique et diastolique, augmente avec l’âge
La prévalence de l’hypertension augmente de manière significative avec l’âge dans tous les groupes de sexe et de race. On a estimé que l’incidence de l’hypertension augmente d’environ 5 % pour chaque intervalle de 10 ans d’âge.
Le schéma circadien de la pression artérielle
La pression artérielle est généralement plus basse la nuit, pendant le sommeil, puis commence à augmenter quelques heures avant notre réveil. Elle atteint un pic le matin, peu après le réveil. Puis, en fin d’après-midi et en soirée, la TA commence à redescendre.
L’apparition de nombreux événements cardiovasculaires et cérébrovasculaires aigus présente un schéma quotidien, avec l’incidence la plus élevée de morbidité et de mortalité aux premières heures du matin. Des preuves solides, bien que circonstancielles, suggèrent que la montée de la pression artérielle tôt le matin peut contribuer à l’apparition d’épisodes cardiovasculaires aigus (7).
Comprendre comment la pression artérielle est mesurée
Une mesure correcte de la PA est essentielle dans le diagnostic de l’hypertension. Les machines à tension artérielle doivent être correctement calibrées et les tailles de brassard appropriées doivent être sélectionnées.
Le patient doit être en position assise, le dos soutenu et les jambes non croisées. La pression diastolique peut être plus élevée de 6 mm Hg si le dos n’est pas soutenu et la pression systolique peut être augmentée de 2 à 8 mm Hg si les jambes sont croisées (8).
Le patient ne doit pas parler pendant la procédure car cela peut augmenter la valeur mesurée de 8 à 15 mm Hg (9)
Voici ce que vous pouvez faire pour assurer une lecture correcte (10) :
- Ne buvez pas de boisson caféinée et ne fumez pas pendant les 30 minutes précédant le test.
- S’asseoir tranquillement pendant cinq minutes avant le début du test.
- Pendant la mesure, asseyez-vous sur une chaise, les pieds sur le sol et le bras soutenu de façon à ce que votre coude soit à peu près au niveau du cœur.
- La partie gonflable du brassard doit recouvrir complètement au moins 80 % de la partie supérieure de votre bras, et le brassard doit être placé sur la peau nue, pas par-dessus une chemise.
- Ne parlez pas pendant la mesure.
- Faites mesurer votre tension artérielle deux fois, avec une brève pause entre les deux. Si les relevés diffèrent de 5 points ou plus, faites-le faire une troisième fois.
Différentes stratégies de mesure pour détecter l’hypertension
Il existe trois stratégies de mesure différentes pour détecter l’hypertension :
- Surveillance ambulatoire de la tension artérielle (MAPA)
- Surveillance de la tension artérielle à domicile
- Mesures au cabinet médical
Bien que le dépistage de l’hypertension soit souvent effectué au cabinet médical, de nombreuses personnes ayant des mesures de tension artérielle élevées au cabinet n’auront pas d’hypertension lors de tests supplémentaires (11). Ceci est généralement dû à l’hypertension de la blouse blanche.
La surveillance de l’ABPM est la méthode préférée pour détecter l’hypertension. Si la MAPA n’est pas réalisable, la surveillance de la PA à domicile peut être utilisée.
Hypertension de la blouse blanche
Il est essentiel de comprendre que la PA n’est pas un nombre fixe. La PA varie tout au long de la journée en réponse à ce que nous faisons et à ce qui se passe autour de nous.
Certaines personnes ayant une PA normale constatent qu’elle monte en flèche lorsqu’elles se rendent chez le médecin. Cette condition est appelée l’hypertension de la blouse blanche ou l’effet de la blouse blanche (également appelée hypertension isolée de la clinique ou du bureau).
Les effets de la blouse blanche se produiront souvent parce que nous sommes nerveux à l’idée de faire tester notre PA par un médecin ou une infirmière. La plupart d’entre nous ont tendance à se sentir plus tendus en milieu médical que dans un environnement qui nous est familier, même si nous ne le remarquons pas toujours.
Parfois, l’effet blouse blanche peut être puissant, rendant impossible l’établissement d’une pression artérielle au repos correcte dans le cabinet du médecin. Il est donc impératif de ne pas se fier aux mesures de la pression artérielle en cabinet pour diagnostiquer l’hypertension.
Les personnes souffrant d’hypertension en blouse blanche peuvent parfois présenter un risque accru d’événements cardiovasculaires et peuvent ensuite développer une hypertension. Un suivi étroit est donc recommandé (12).
L’effet blouse blanche peut persister pendant des années. Il peut être évité en utilisant la MAPA ou la surveillance de la pression artérielle à domicile.
Mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
La MAPA est réalisée à l’aide d’un petit appareil numérique de mesure de la pression artérielle, généralement fixé à une ceinture autour du corps et relié à un brassard autour du bras. L’appareil prend des mesures de la PA régulièrement sur une période de 24 à 48 heures, généralement toutes les 15 à 20 minutes pendant la journée et toutes les 30 à 6 minutes pendant la nuit.
Les mesures de la PA sont enregistrées sur l’appareil, et les PA moyennes diurnes (diurnes) et nocturnes (nocturnes) sont déterminées à partir des données par un ordinateur.
L’ABPM a été considérée comme la norme de référence pour le diagnostic de l’hypertension et est un meilleur prédicteur du risque de maladie cardiovasculaire par rapport aux mesures conventionnelles en cabinet (13).
Valeurs de référence pour la surveillance ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
Lorsque la MAPA est utilisée, l’hypertension est définie comme une pression artérielle moyenne sur 24 heures supérieure ou égale à 125/75 mm Hg (13).
Une pression artérielle moyenne sur 24 heures pendant la MAPA de 115/75 est considérée comme normale et une pression artérielle moyenne supérieure à 125/75 est considérée comme trop élevée.
En examinant les mesures individuelles, une pression artérielle ambulatoire normale ne devrait pas dépasser 135/85 mm Hg pendant la journée et ne pas dépasser 120/70 mm Hg pendant la nuit. Les niveaux supérieurs à 140/90 mm Hg pendant le jour et à 125/75 mm Hg pendant la nuit doivent être considérés comme anormaux (13).
Divertissement et non-divertissement
La pression artérielle nocturne moyenne est environ 15 % inférieure aux valeurs diurnes. Les personnes qui subissent ce changement physiologique normal sont décrites comme des dippers.
L’échec de la pression artérielle à baisser d’au moins 10 pour cent pendant le sommeil est appelé non-dipping.
Les mécanismes sous-jacents du non-dipping sont inconnus, mais la mélatonine pourrait jouer un rôle (14).
L’absence de trempage peut être associée à un risque cardiovasculaire accru (15).
Mesures de la pression artérielle à domicile
Des appareils semi-automatiques relativement peu coûteux peuvent être utilisés pour mesurer la pression artérielle à domicile. Ces mesures présentent une corrélation plus étroite avec les résultats de la MAPA de 24 heures qu’avec la PA prise dans le bureau du clinicien (16).
Le calendrier optimal pour les mesures de la pression artérielle à domicile n’est pas clair. Les preuves suggèrent que 12-14 mesures devraient être obtenues pour évaluer correctement la pression artérielle. Celles-ci doivent inclure des mesures le matin et le soir pendant une semaine (17).
En position assise, le patient doit prendre deux mesures (séparées par une à deux minutes) le matin et le soir pendant au moins trois, et de préférence sept jours consécutifs. Les mesures du premier jour doivent être écartées ; la pression artérielle à domicile est définie comme la moyenne de toutes les mesures restantes.
Il est important de reconnaître que les mesures de la pression artérielle à domicile peuvent varier considérablement en fonction de facteurs tels que la consommation de caféine liée au stress, le tabagisme, l’exercice physique et la variation circadienne naturelle.
Mesures de la pression artérielle en cabinet
Malgré leurs limites, les mesures de la pression artérielle en cabinet continuent d’être la principale technique utilisée dans le monde pour la détection et la gestion de l’hypertension.
Les cliniciens et les patients doivent être conscients de la possibilité d’une hypertension en blouse blanche.
Des mesures multiples sur différents jours peuvent être nécessaires. Le patient doit rester assis tranquillement pendant cinq minutes avant la mesure de la tension. La position du patient, la taille du brassard et le placement du brassard sont tous importants.
The Bottom-Line
Il est crucial pour les professionnels de santé et les patients de comprendre comment la PA est mesurée, comment l’hypertension est diagnostiquée et quels sont les pièges les plus courants à éviter pour décider si l’hypertension est présente ou non.
Les mesures de la PA en cabinet sont d’une valeur limitée en raison de la fréquence de l’hypertension en blouse blanche.
Les mesures ambulatoires de la pression artérielle (MAPA) sont considérées comme la norme de référence pour le diagnostic de l’hypertension et fournissent un meilleur prédicteur du risque de maladie cardiovasculaire par rapport aux mesures conventionnelles en cabinet.