Abqaiq a été le théâtre d’une tentative d’attaque terroriste d’Al-Qaïda le 24 février 2006, visant l’installation de traitement du pétrole. Ce complexe de 250 hectares peut traiter 7 millions de barils de pétrole par jour. Selon Ali Al-Naimi, « l’une des voitures a explosé à la porte du périmètre extérieur après que les gardes ont tiré sur elle. La seconde voiture a réussi à franchir la première porte mais a également explosé sous les tirs dans une zone de stationnement. Les deux terroristes ont été tués ». La nouvelle de l’attaque a fait grimper les prix du pétrole de 2 dollars. Les dégâts ont toutefois été immédiatement contenus par Saudi Aramco. Selon Khalid R. al-Rodhan, du Centre d’études stratégiques et internationales, « même si certaines des installations ont été détruites, Saudi Aramco a affirmé qu’elle disposait d’installations de secours et redondantes pour produire à un niveau proche de ses capacités ». Dans un rapport sur l’incident, il conclut que « l’attaque contre Abqaiq ne doit pas être considérée comme un tournant dans la stabilité saoudienne ou le marché mondial de l’énergie. Il s’agit plutôt d’une preuve qu’Al-Qaïda et d’autres groupes extrémistes ne reculeront devant rien pour perturber l’économie mondiale et la paix internationale. Cela indique également qu’Al-Qaïda change de tactique pour attaquer une zone qui attirera le plus d’attention et infligera le plus de dommages aux dirigeants saoudiens, aux États-Unis et à la communauté internationale. »
Cependant, une attaque modérée à grave sur Abqaiq ralentirait la production d’une moyenne de 6,8 millions de barils (1 080 000 m3) par jour à 1 million de barils (160 000 m3). L’objectif principal d’Abqaiq est d’éliminer le sulfure d’hydrogène du pétrole brut et de réduire la pression de vapeur, ce qui permet d’expédier le pétrole brut en toute sécurité dans les pétroliers. Abqaiq est la plus grande installation au monde pour cette stabilisation.
Le 14 septembre 2019, Abqaiq a été attaquée. Les Houthis ont revendiqué cette attaque, déclarant qu’ils ripostaient à l’intervention dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Le gouvernement des États-Unis a affirmé qu’au lieu de cela, l’attaque pourrait provenir d’Irak ou d’Iran, déclarant que les impacts étaient compatibles avec une attaque provenant de cette direction. Aucune victime n’a été signalée, et les dégâts ont réduit de moitié la production de pétrole de l’Arabie saoudite, soit 5 % de l’approvisionnement mondial en pétrole.