Les acanthocéphales ont des cycles de vie complexes, impliquant un certain nombre d’hôtes, pour les stades de développement et de repos. Des cycles de vie complets ont été élaborés pour seulement 25 espèces.
ReproductionModifié
Les Acanthocephala sont dioïques (un organisme individuel est soit mâle soit femelle). Il existe une structure appelée le ligament génital qui va de l’extrémité postérieure de la gaine du proboscis à l’extrémité postérieure du corps. Chez le mâle, deux testicules se trouvent de part et d’autre de ce ligament. Chacun s’ouvre sur un canal déférent qui porte trois diverticules ou vésicules séminales. Le mâle possède également trois paires de glandes cémentaires, situées derrière les testicules, qui déversent leurs sécrétions par un canal dans le canal déférent. Celles-ci s’unissent et se terminent par un pénis qui s’ouvre postérieurement.
Chez la femelle, les ovaires se trouvent, comme les testicules, sous forme de corps arrondis le long du ligament. A partir des ovaires, des masses d’ovules déhissent dans la cavité corporelle, flottant dans ses fluides pour être fécondées par les spermatozoïdes du mâle. Après la fécondation, chaque ovule contient un embryon en développement. (Les ovules fécondés sont amenés dans l’utérus par l’action de la cloche utérine, une ouverture en forme d’entonnoir en continuité avec l’utérus. A la jonction de la cloche et de l’utérus se trouve une seconde ouverture, plus petite, située dorsalement. La cloche « avale » les œufs matures et les fait passer dans l’utérus (les embryons immatures sont renvoyés dans la cavité corporelle par l’ouverture dorsale). A partir de l’utérus, les œufs matures quittent le corps de la femelle par son oviducte, passent dans le canal alimentaire de l’hôte et sont expulsés du corps de l’hôte dans les fèces.
ReleaseEdit
Après avoir été expulsé par la femelle, l’œuf d’acanthocéphale est libéré avec les fèces de l’hôte. Pour que le développement ait lieu, l’œuf, contenant l’acanthor, doit être ingéré par un arthropode, généralement un crustacé (il existe un cycle de vie connu qui utilise un mollusque comme premier hôte intermédiaire). À l’intérieur de l’hôte intermédiaire, l’acanthor est libéré de l’œuf et se développe en acanthelle. Il pénètre ensuite la paroi intestinale, se déplace dans la cavité corporelle, s’enkyste et commence à se transformer en stade cystacanthe infectieux. Cette forme possède tous les organes de l’adulte, à l’exception des organes reproducteurs.
Le parasite est libéré lorsque le premier hôte intermédiaire est ingéré. Le parasite est libéré lorsque le premier hôte intermédiaire est ingéré, soit par un hôte final approprié, auquel cas le cystacanthe se développe en un adulte mature, soit par un hôte paraténique, dans lequel le parasite forme à nouveau un kyste. Lorsqu’il est consommé par un hôte final approprié, le cystacant s’exkyste, déforme son rostre et perce la paroi intestinale. Il se nourrit alors, grandit et développe ses organes sexuels. Les vers adultes s’accouplent alors. Le mâle utilise les excrétions de ses glandes cémentaires pour boucher le vagin de la femelle, empêchant ainsi les accouplements ultérieurs. Les embryons se développent à l’intérieur de la femelle et le cycle de vie se répète.
Contrôle de l’hôteModifier
Les vers à tête cornée commencent leur cycle de vie à l’intérieur des invertébrés qui résident dans les systèmes marins ou d’eau douce. Gammarus lacustris, un petit crustacé qui habite les étangs et les rivières, est un invertébré que le ver à tête épineuse peut occuper. Ce crustacé est la proie des canards et se cache en évitant la lumière et en restant loin de la surface. Cependant, lorsqu’il est infecté par un ver à tête épineuse, il est attiré par la lumière et nage vers la surface. Le Gammarus lacustris ira même jusqu’à trouver un rocher ou une plante à la surface, à serrer sa bouche et à s’y accrocher, ce qui en fait une proie facile pour le canard. Le canard est l’hôte définitif du parasite acanthocéphale. Pour être transmis au canard, l’hôte intermédiaire du parasite (le gammaridé) doit être mangé par le canard. Cette modification du comportement du gammaridé par l’acanthocéphale augmenterait le taux de transmission du parasite à son hôte suivant en augmentant la sensibilité du gammaridé à la prédation.
On pense que lorsque Gammarus lacustris est infecté par un ver à tête épineuse, le parasite provoque une expression massive de sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur impliqué dans les émotions et l’humeur. Les chercheurs ont constaté que pendant l’accouplement, Gammarus lacustris exprime des niveaux élevés de sérotonine. De même, pendant l’accouplement, le mâle Gammarus lacustris s’accroche à la femelle et y reste pendant plusieurs jours. Les chercheurs ont en outre constaté que le blocage de la sérotonine libère le serrage. Une autre expérience a révélé que la sérotonine réduit également le comportement photophobe de Gammarus lacustris. Ainsi, on pense que le ver à tête épineuse modifie physiologiquement le comportement du Gammarus lacustris afin de pénétrer dans l’oiseau, son hôte final.
Les exemples de ce comportement comprennent les Polymorphus spp. qui sont des parasites des oiseaux de mer, en particulier le canard eider (Somateria mollissima). Les infections lourdes, avec jusqu’à 750 parasites par oiseau, sont courantes et provoquent des ulcérations de l’intestin, des maladies et une mortalité saisonnière. Des recherches récentes ont suggéré qu’il n’y a aucune preuve de la pathogénicité de Polymorphus spp. pour les crabes hôtes intermédiaires. Le stade cystacanthe a une longue durée de vie et reste probablement infectieux tout au long de la vie du crabe.
Le cycle de vie de Polymorphus spp. se déroule normalement entre les canards de mer (eiders et macreuses par exemple) et les petits crabes. Les infections trouvées chez les homards de taille commerciale au Canada ont probablement été acquises à partir de crabes qui constituent un élément important du régime alimentaire des homards. La présence de cystacanthes chez le homard peut entraîner des pertes économiques pour les pêcheurs. Il n’existe aucune méthode connue de prévention ou de contrôle.