Catherine Flowers, la praticienne en résidence FHI 2017, est la directrice exécutive et fondatrice de l’Alabama Center for Rural Enterprise, une organisation à but non lucratif qui se concentre sur la conduite de projets de développement communautaire participatif pour améliorer les infrastructures et la qualité de vie dans les communautés rurales pauvres en Alabama. Mme Flowers travaille également avec l’Equal Justice Initiative, une organisation qui fournit une assistance juridique pour promouvoir la justice civile et environnementale pour les communautés marginalisées, avec un accent particulier sur la remise en cause des politiques qui enferment les minorités raciales dans des cycles de pauvreté et d’injustice. Mme Flowers est un défenseur internationalement reconnu du droit humain à l’eau et à l’assainissement et s’efforce de rendre le programme de développement durable des Nations unies responsable devant les communautés de première ligne. Elle s’est récemment rendue à Standing Rock pour manifester sa solidarité avec les manifestants. Mme Flowers est également directrice de l’éco-ministère et de la justice environnementale pour le Centre d’éthique de la Terre de l’Union Theological Seminary, et a participé au lancement de la nouvelle campagne des pauvres avec le révérend William Barber et les Réparateurs de la brèche.
Kyra Josephson (’18) a réalisé une interview par courriel avec Catherine Flowers sur l’importance de son travail de justice environnementale et son lien avec les droits de l’homme. Voici un extrait de l’entretien
KJ : Comment avez-vous commencé à vous intéresser à la justice environnementale ? Comment voyez-vous le lien entre la justice environnementale et les droits de l’homme ?
CF : J’ai toujours été une amoureuse du monde naturel en grandissant dans le comté rural de Lowndes. En grandissant, je me suis demandé pourquoi les oiseaux et les animaux sauvages mouraient lorsque les pulvérisateurs de cultures pulvérisaient les cultures voisines. Je me suis également demandé comment cela affectait les gens. Pourquoi certaines communautés étaient-elles touchées et d’autres pas ? Et pourquoi toutes les personnes touchées étaient-elles généralement pauvres ou issues de minorités. Et pourquoi tous les êtres humains devraient-ils avoir le droit de respirer de l’air pur, de boire de l’eau propre et de vivre à l’abri de toute contamination ? C’est le lien entre les droits de l’homme et la justice environnementale, selon moi.