Le nom scientifique du nudibranche à capuchon, Melibe leonina, fait référence à la structure en forme de crinière de lion autour de sa bouche, appelée capuchon oral. Parfois, on les appelle même nudibranches lions. Pouvez-vous imaginer à quoi pourrait servir ce capuchon oral ?
Fishin’
Les nudibranches à capuchon attachent leur extrémité arrière à une lame de zostère ou de varech, font face au courant avec leur capuchon grand ouvert et, comme tout bon pêcheur, attendent. Parfois, ils s’alignent côte à côte, comme ceux de la photo ci-dessus. Lorsque de délicieux zooplanctons, comme des copépodes, des amphipodes ou des larves de mollusques, passent à la dérive, ils se penchent en arrière et s’élancent vers l’avant pour attraper leur proie dans leur capuchon, comme dans un filet. Ils referment le capuchon, fourrent la proie dans leur bouche et l’avalent en entier. Non seulement ils peuvent porter leur capuchon à table, mais ils n’ont même pas besoin de mâcher leur nourriture. Quelles manières ! Les jeunes attrapent leur nourriture au fond de la mer. Peut-être que leurs compétences en pêche ne sont pas encore à la hauteur pour attraper de la nourriture à la volée. Regardez ce formidable prédateur à l’œuvre dans cette vidéo impressionnante, prise le mois dernier par mon ami, Chandler, au Shaw Center for the Salish Sea à Sidney, en Colombie-Britannique :
Double emploi
Les nudibranches à capuchon contiennent des organes reproducteurs mâles et femelles sur les côtés droits de leur corps. Ils doivent néanmoins s’accoupler avec une autre limace pour féconder jusqu’à 30 000 œufs. Les œufs sont collés les uns aux autres en un long ruban gélatineux qui s’enroule autour d’un brin de zostère, de varech, de roche ou d’un autre substrat. Lorsque les larves éclosent, elles seront du plancton, flottant dans les courants jusqu’à ce qu’elles prennent suffisamment de poids pour couler hors de la colonne d’eau et se reposer sur la zostère ou le varech en contrebas.