- Qu’EST-CE QU’UNE DISCECTOMIE CERVICALE ANTÉRIEURE (DÉCOMPRESSION) ET FUSION ?
- Pourquoi aurais-je besoin d’une DISCECTOMIE CERVICALE ANTÉRIEURE (DÉCOMPRESSION) ET FUSION ?
- Un ACDF est généralement réalisé pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
- Qu’est-ce qui ne va pas exactement avec mon cou ?
- Quelles sont les affections qui peuvent provoquer une pression sur les nerfs ou la moelle épinière ?
- Qu’EST-CE QUE LES DISQUES ET LES OSTÉOPHYTES ? COMMENT CAUSENT-ILS DES PROBLÈMES AVEC MON COU
- Qu’en est-il des traumatismes et de l’instabilité ?
- Quelles sont les alternatives à l’ACDF ?
- Un certain nombre d’alternatives à l’ACDF peuvent exister, en fonction de votre situation personnelle. Elles comprennent :
- Quels sont les objectifs et les avantages potentiels de la chirurgie ?
- La justification, les objectifs et les avantages potentiels d’un ACDF peuvent donc inclure :
- Qu’EST-CE QUE LA CHIRURGIE DE RÉVISION ET EN QUOI ÇA DIFFÈRE ?
- Si votre état n’est pas traité de manière appropriée (et parfois même s’il l’est), les résultats possibles peuvent inclure :
- Quels sont les risques spécifiques d’un ACDF ?
- Les risques spécifiques d’un ACDF incluent (mais ne sont pas limités à) :
- Quels sont les risques de l’anesthésie et les risques généraux de la chirurgie ?
- L’anesthésie générale est généralement assez sûre, et le risque de catastrophe majeure est extrêmement faible. Tous les types de chirurgie comportent certains risques, dont beaucoup sont inclus dans la liste ci-dessous :
- QUELLES SONT LES IMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE ?
- Qu’est-ce que vous devez dire au médecin avant la chirurgie ?
- Que dois-je faire avant l’intervention chirurgicale ?
- Ai-je besoin d’autres examens ?
- QUi effectuera la chirurgie ? QUI D’AUTRE SERA IMPLIQUÉ ?
- COMMENT EST EFFECTUÉ UN ACDF ?
- Qu’EST-CE QUI SE PASSE IMMÉDIATEMENT APRÈS LA CHIRURGIE ?
- Qu’EST-CE QUI SE PASSE APRÈS LA SORTIE DE L’HÔPITAL ?
- Qu’est-ce que je dois dire à mon chirurgien après l’opération ?
- QUELS SONT LES RÉSULTATS DE LA CHIRURGIE ?
- MON DOULEUR AU BRAS EST REVENUE APRÈS LA CHIRURGIE – Dois-je m’inquiéter ?
- MON DOULEUR AU COU EST PLUS FORTE APRÈS LA CHIRURGIE-Dois-je m’inquiéter ?
- QUELS SONT LES COÛTS DE LA CHIRURGIE ?
- Qu’EST-CE QUE LE PROCESSUS DE CONSENTEMENT ?
Qu’EST-CE QU’UNE DISCECTOMIE CERVICALE ANTÉRIEURE (DÉCOMPRESSION) ET FUSION ?
Une discectomie cervicale antérieure (décompression) et fusion (ACDF) est une opération par l’avant du cou visant à soulager la pression sur la moelle épinière et/ou les nerfs, ainsi qu’à stabiliser la colonne vertébrale.
On l’abrège en « ACDF », chaque lettre signifiant :
Pourquoi aurais-je besoin d’une DISCECTOMIE CERVICALE ANTÉRIEURE (DÉCOMPRESSION) ET FUSION ?
La chirurgie du rachis peut être nécessaire pour diverses raisons. En général, la chirurgie est réalisée pour traiter les troubles dégénératifs, les traumatismes, l’instabilité de la colonne vertébrale ou les tumeurs.
Un ACDF est généralement réalisé pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
- Pour traiter la pression sur la moelle épinière (causée par un prolapsus ou une rupture discale, ou d’autres causes de rétrécissement du canal rachidien)
- Pour traiter la pression sur une ou plusieurs racines nerveuses spinales (causée par un prolapsus ou une rupture discale, ou d’une sténose ou d’un rétrécissement foraminal)
- Pour traiter l’instabilité de la colonne cervicale (due à la dégénérescence, à l’arthrite ou à un traumatisme)
La chirurgie est généralement recommandée lorsque des mesures conservatrices extensives (médicaments contre la douleur, injections de gaines nerveuses, thérapies physiques, colliers cervicaux, etc.) ont échoué, ou si le degré de compression vertébrale est sévère. En cas d’instabilité importante ou de problèmes neurologiques, la chirurgie peut être la première option thérapeutique la plus appropriée.
Qu’est-ce qui ne va pas exactement avec mon cou ?
Le canal rachidien et les foramines intervertébrales sont des tunnels osseux de la colonne vertébrale dans lesquels passent respectivement la moelle épinière et les nerfs spinaux (racines nerveuses). Ils protègent les nerfs et la moelle épinière en leur fournissant un chemin sûr pour leur déplacement. Mais lorsque la taille de ces tunnels est réduite, il y a moins de place pour les nerfs rachidiens et/ou la moelle épinière, ce qui entraîne une pression sur ces structures.
Les symptômes de la compression des nerfs (nerfs ou moelle épinière) sont la douleur, la courbature, la raideur, l’engourdissement, les sensations de picotement et la faiblesse. Les nerfs rachidiens se ramifient pour desservir l’ensemble du corps, et ces symptômes peuvent donc irradier dans d’autres parties du corps. Par exemple, la compression des racines nerveuses cervicales (nerfs pincés dans le cou) peut provoquer des symptômes dans les épaules, les bras et les mains.
Quelles sont les affections qui peuvent provoquer une pression sur les nerfs ou la moelle épinière ?
Les conditions qui peuvent causer une compression des racines nerveuses comprennent la sténose spinale, la discopathie dégénérative, le bombement ou le prolapsus d’un disque intervertébral, les éperons osseux (ostéophytes) ou la spondylose (arthrose de la colonne vertébrale). Souvent, deux ou plusieurs de ces affections sont observées ensemble.
Qu’EST-CE QUE LES DISQUES ET LES OSTÉOPHYTES ? COMMENT CAUSENT-ILS DES PROBLÈMES AVEC MON COU
Les disques intervertébraux se situent entre chaque os (vertèbre) de la colonne vertébrale. Ils agissent comme des amortisseurs de chocs tout en permettant un mouvement normal entre les os de votre cou. Chaque disque est composé d’un anneau externe solide de fibres (annulus fibrosis) et d’une partie centrale molle et gélatineuse (nucleus pulposis). L’anneau est la partie la plus résistante du disque et relie chaque os vertébral. Le noyau souple et juteux du disque sert de principal amortisseur de chocs. Une déchirure annulaire est l’endroit où la fibrose de l’anneau est déchirée, ce qui constitue souvent le premier événement du processus de prolapsus discal. Une déchirure annulaire peut provoquer une douleur au cou, accompagnée ou non d’une douleur au bras. Un prolapsus discal cervical (ou hernie) se produit lorsque le noyau pulpeux s’échappe de sa position habituelle et se bombe dans le canal rachidien, exerçant parfois une pression sur les nerfs ou la moelle épinière.
Dans la discopathie dégénérative, les disques ou les coussinets entre vos vertèbres rétrécissent, provoquant une usure du disque, ce qui peut entraîner une hernie. Vous pouvez également présenter des zones d’ostéoarthrite dans votre colonne vertébrale. Cette dégénérescence et cette arthrose peuvent provoquer des douleurs, des engourdissements, des picotements et des faiblesses dus à la pression exercée sur les nerfs rachidiens et/ou la moelle épinière.
Les ostéophytes sont des éperons osseux anormaux qui se forment dans le cadre du processus dégénératif ou à la suite d’un prolapsus discal de longue date. Cette formation osseuse supplémentaire peut provoquer une sténose vertébrale ainsi qu’une sténose des foramens intervertébraux, entraînant une compression de la moelle épinière et/ou des nerfs rachidiens.
Qu’en est-il des traumatismes et de l’instabilité ?
Comme le cou est très flexible (il doit l’être pour remplir ses fonctions habituelles), il est vulnérable aux blessures graves. Un traumatisme important peut provoquer une fracture et ou une dislocation de la colonne cervicale. En cas de blessure grave, la moelle épinière peut également être endommagée. Les patients souffrant d’une fracture et/ou d’une luxation, en particulier avec des lésions de la moelle épinière, nécessitent fréquemment une intervention chirurgicale pour soulager la pression sur la moelle épinière et stabiliser la colonne vertébrale.
L’instabilité du cou peut provoquer des douleurs cervicales ainsi qu’une compression neurale. Cela peut être le résultat d’un traumatisme, d’une arthrite rhumatoïde ou arthrosique, d’une tumeur ou d’une infection. L’instabilité nécessite souvent une stabilisation chirurgicale.
Quelles sont les alternatives à l’ACDF ?
Un certain nombre d’alternatives à l’ACDF peuvent exister, en fonction de votre situation personnelle. Elles comprennent :
- Des médicaments contre la douleur. Un certain nombre de médicaments peuvent être utiles contre la douleur. Il s’agit notamment des agents analgésiques opioïdes et non opioïdes standard, des agents stabilisateurs de membrane et des anticonvulsivants, ainsi que de la prégabaline. Des traitements médicaux spéciaux tels que les perfusions de Kétamine peuvent être appropriés dans certaines situations.
- Injections de gaines nerveuses. Un anesthésique local peut être injecté à travers la peau du cou, sous guidage scanner, autour du nerf comprimé. Cette technique est également connue sous le nom de « bloc foraminal ». Les patients retirent souvent un bénéfice important de cette procédure, et la chirurgie peut parfois être retardée ou même évitée. Malheureusement, le bénéfice obtenu par cette procédure n’est généralement que temporaire et tend à s’estomper après plusieurs jours, semaines, voire mois. Cette procédure est également un excellent outil de diagnostic, notamment lorsque l’IRM suggère que plusieurs nerfs sont comprimés et que votre neurochirurgien aimerait savoir exactement quel nerf est à l’origine de vos symptômes.
- Thérapies physiques. Celles-ci comprennent la physiothérapie, l’ostéopathie, l’hydrothérapie et les massages.
- Modification des activités. Parfois, le simple fait de modifier votre lieu de travail et vos activités de loisirs, afin d’éviter de soulever des charges lourdes et de faire des mouvements répétitifs du cou ou du bras, permet au processus de guérison de se produire plus rapidement.
- Autres approches chirurgicales. Il s’agit de la foraminotomie, de la décompression cervicale postérieure (laminectomie) avec ou sans fusion, et du remplacement d’un disque artificiel (également appelé arthroplastie discale). Vous devriez discuter de ces alternatives, ainsi que de leurs risques et avantages potentiels, avec votre neurochirurgien.
Quels sont les objectifs et les avantages potentiels de la chirurgie ?
Les principaux objectifs de la chirurgie du rachis cervical sont de vous faire sentir mieux. Il s’agit notamment du soulagement de la douleur, des engourdissements, des picotements et de la faiblesse ; de la restauration de la fonction nerveuse ; de la prévention des mouvements anormaux de la colonne vertébrale ; de la correction de la déformation de la colonne vertébrale (qui peut être douloureuse).
La justification, les objectifs et les avantages potentiels d’un ACDF peuvent donc inclure :
- Soulagement de la compression neurale
- Allègement de la douleur
- Réduction des médicaments
- Prévention de la détérioration
- Stabilisation de la colonne vertébrale et protection de la moelle épinière et des nerfs contre les dommages
Généralement, le symptôme qui s’améliore le plus sûrement après la chirurgie est la douleur au bras. La douleur au cou et les maux de tête s’améliorent souvent, mais il se peut qu’ils ne s’améliorent pas (très occasionnellement, ils peuvent s’aggraver). Le symptôme suivant qui s’améliore est généralement la faiblesse. Il se peut toutefois que votre force ne revienne pas complètement à la normale. L’amélioration de la force se produit généralement sur des semaines et des mois. L’engourdissement ou les fourmillements peuvent ou non s’améliorer avec la chirurgie, car les fibres nerveuses qui transmettent la sensation sont plus fines et plus vulnérables à la pression (elles sont plus facilement endommagées de façon permanente que les autres fibres nerveuses). L’engourdissement peut prendre jusqu’à 12 mois pour s’améliorer.
Les chances d’obtenir un bénéfice significatif de la chirurgie dépendent d’une grande variété de facteurs. Votre neurochirurgien vous donnera une indication de la probabilité de succès dans votre cas spécifique.
Qu’EST-CE QUE LA CHIRURGIE DE RÉVISION ET EN QUOI ÇA DIFFÈRE ?
La chirurgie de révision est une chirurgie après une intervention chirurgicale vertébrale antérieure. Ces procédures peuvent inclure une opération sur l’avant et l’arrière du cou.
Le risque de complications de la chirurgie de révision du rachis cervical est significativement plus élevé que lors d’une première intervention. Cela est dû à un certain nombre de facteurs. Il est également plus difficile de soulager la douleur et de restaurer la fonction lors d’une chirurgie de révision. Il est important de savoir que la possibilité de souffrir de douleurs cervicales à long terme est accrue lors d’une révision chirurgicale. Assurez-vous que votre neurochirurgien est très expérimenté, en particulier si vous subissez une chirurgie de révision.
Si votre état n’est pas traité de manière appropriée (et parfois même s’il l’est), les résultats possibles peuvent inclure :
- Douleur persistante
- Paralysie/faiblesse/nombre
- Déficience fonctionnelle (maladresse, mauvaise motricité fine et coordination)
- Problèmes de marche et d’équilibre
Quels sont les risques spécifiques d’un ACDF ?
Généralement, la chirurgie est assez sûre et les complications majeures sont rares. Le risque d’une complication mineure est inférieur à 3 ou 4%, et le risque d’une complication majeure est inférieur à 1 ou 2%. Plus de 90 % des patients devraient se sortir de l’opération sans complications. Les taux de complications varient d’un chirurgien à l’autre, et demander un deuxième avis avant de se faire opérer est très judicieux.
Les risques spécifiques d’un ACDF incluent (mais ne sont pas limités à) :
- Ne pas réussir à soulager les symptômes ou à prévenir la détérioration
- Augmentation de la douleur/faiblesse/nombrilité
- Infection
- Caillot sanguin dans la plaie nécessitant une intervention chirurgicale urgente pour soulager la pression
- Fuite de liquide céphalo-rachidien (LCR)
- Chirurgie à un niveau incorrect (ceci est rare, car les radiographies sont utilisées pendant la chirurgie pour confirmer le niveau)
- Transfusion de sang, ce qui est rare dans la chirurgie du rachis cervical
- Lésion œsophagienne (fuite du tube alimentaire), une complication très peu fréquente
- Voix enrouée
- Difficultés de déglutition
- Oil louche (syndrome de Horner)
- Défaillance de l’implant, mouvement, ou malposition
- Prolapsus discal récurrent ou compression nerveuse
- Les lésions nerveuses (faiblesse, engourdissement, douleur) survient dans moins de 1%
- Quadriplégie (bras et jambes paralysés)
- Incontinence (perte du contrôle des intestins/de la vessie)
- Impuissance (perte de l’érection)
- Échec à la fusion/pseudarthrose fusionner/pseudarthrose ( risque plus élevé chez les fumeurs et chez ceux ayant >1 niveau fusionné)
- Douleurs chroniques
- Instabilité (peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale)
- Accident vasculaire cérébral (perte de mouvement, de la parole, etc.)
- Maladie de niveau adjacent (voir ci-dessous)
Quels sont les risques de l’anesthésie et les risques généraux de la chirurgie ?
L’anesthésie générale est généralement assez sûre, et le risque de catastrophe majeure est extrêmement faible.
L’anesthésie générale est généralement assez sûre, et le risque de catastrophe majeure est extrêmement faible. Tous les types de chirurgie comportent certains risques, dont beaucoup sont inclus dans la liste ci-dessous :
- Cicatrices importantes (« chéloïde »)
- Décomposition de la plaie
- Allergies médicamenteuses
- DVT (« syndrome de la classe économique »)
- Embolie pulmonaire (caillot de sang dans les poumons)
- Infections thoraciques et urinaires
- Pressions. blessures aux nerfs des bras et des jambes
- Les blessures aux yeux ou aux dents
- L’infarctus du myocarde (« crise cardiaque »)
- L’accident vasculaire cérébral
- La perte de vie
- Autres complications rares
QUELLES SONT LES IMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE ?
La plupart des patients sont admis le jour même de leur chirurgie ; cependant, certains patients sont admis la veille. Les patients admis la veille de la chirurgie comprennent ceux qui : vivent dans des régions rurales, entre états ou à l’étranger ; ont des conditions médicales complexes ou qui prennent des médicaments fluidifiant le sang ou des anticoagulants ; ont besoin d’examens supplémentaires avant leur chirurgie ; ou sont les premiers sur la liste d’opération du jour. Vous recevrez des instructions sur le moment où vous devez arrêter de manger et de boire avant votre admission.
Typiquement, vous resterez à l’hôpital pendant 1 à 2 jours après votre opération. Vous recevrez des instructions sur les restrictions physiques qui s’appliqueront après l’opération, et sur la façon de prendre soin de votre incision
Des radiographies de votre cou seront prises pendant l’opération pour s’assurer que le bon niveau de la colonne vertébrale est fusionné, et aussi pour optimiser le positionnement des cages, des vis et des plaques. Il est essentiel que vous nous informiez si vous êtes enceinte ou si vous pensez que vous pourriez l’être, car les radiographies peuvent être nocives pour l’enfant à naître.
Il existe une variabilité importante entre les patients en termes de résultats de la chirurgie, ainsi que de temps de récupération. Vous recevrez des instructions sur les restrictions physiques, ainsi que sur votre retour au travail et la reprise des activités de loisirs. Vous ne devez pas conduire un véhicule à moteur ou utiliser des machines lourdes avant d’en avoir reçu l’instruction de votre neurochirurgien.
Vous ne devez pas signer ou être témoin de documents juridiques avant d’avoir été revu par votre médecin généraliste après l’opération, car l’anesthésie peut parfois brouiller temporairement votre pensée.
Une question importante relative à la fusion vertébrale est qu’en fusionnant un niveau de la colonne vertébrale, un stress légèrement accru est placé sur les niveaux directement au-dessus et au-dessous de la fusion. Cela augmente le risque de dégénérescence à ces niveaux et, par conséquent, la possibilité que vous deviez subir une nouvelle intervention chirurgicale à l’avenir. On estime que ce risque est de 3 % ou moins par an. Vous devriez discuter davantage de cette question avec votre neurochirurgien.
La fusion de la colonne cervicale entraîne un certain degré de perte de mouvement dans le cou, principalement en termes de flexion du cou en avant et en arrière. Pour une fusion à un niveau, cette perte de mouvement est généralement à peine perceptible (voire pas du tout). Il y a généralement une perte de mouvement faible mais définie après une fusion à deux niveaux, avec une perte de mouvement plus importante après une fusion à trois ou quatre niveaux.
Qu’est-ce que vous devez dire au médecin avant la chirurgie ?
- Il est important que vous informiez votre chirurgien si vous :
- Avez des problèmes de coagulation sanguine ou de saignement
- Avez déjà eu des caillots sanguins dans les jambes (TVP ou thrombose veineuse profonde) ou les poumons (embolie pulmonaire)
- Vous prenez de l’aspirine, de la warfarine ou d’autres anticoagulants, ou tout autre médicament (même certains suppléments à base de plantes) qui pourrait fluidifier votre sang
- Vous souffrez d’hypertension
- Vous avez des allergies
- Vous avez d’autres problèmes de santé
Que dois-je faire avant l’intervention chirurgicale ?
Avant votre chirurgie, il est impératif que vous arrêtiez de fumer et que vous ne fumiez pas pendant au moins 12 mois après (il est préférable que vous cessiez définitivement). Fumer nuit au processus de fusion et entraîne de plus mauvais résultats après la chirurgie.
Si vous êtes plutôt en surpoids, il est conseillé de vous engager dans un programme de perte de poids raisonnable avant votre chirurgie. Veuillez en discuter avec votre médecin généraliste et votre neurochirurgien.
Avant la chirurgie, nous recommandons généralement une préhabilitation avec l’un de nos physiologistes de l’exercice. Cela a pour but de vous mettre dans la meilleure forme possible pour la chirurgie et de vous préparer à la rééducation postopératoire.
Afin de prévenir les saignements indésirables pendant ou après la chirurgie, il est essentiel que vous arrêtiez de prendre de l’aspirine, et tout autre médicament ou substance antiplaquettaire (anticoagulant), y compris les remèdes à base de plantes, au moins 2 semaines avant votre chirurgie.
Si vous prenez normalement de la warfarine ou d’autres anticoagulants, vous pouvez être admis à l’hôpital 3 ou 4 jours avant votre chirurgie. Votre warfarine sera arrêtée à ce moment-là (elle met quelques jours à disparaître) et vous pourrez commencer à prendre des agents anticoagulants à action plus courte pendant quelques jours. Vous pourrez ensuite les arrêter un jour ou deux avant l’intervention. Votre préparation si vous prenez d’autres anticoagulants peut être différente de cela, et votre neurochirurgien et votre médecin périopératoire vous conseilleront.
En principe, vous devriez prendre un comprimé de Zinc par jour, en commençant un mois avant l’opération, et en continuant pendant 3 mois après. Cela devrait aider à la cicatrisation des plaies.
Ai-je besoin d’autres examens ?
La plupart des patients auront subi des radiographies du cou, ainsi qu’un scanner et une IRM. Parfois, des radiographies ou des IRM » dynamiques » de la colonne cervicale sont réalisées, celles-ci étant prises en penchant le cou en avant et en arrière ; ceci afin de déterminer la présence et le site de toute instabilité et de toute compression vertébrale inattendue dans certaines positions.
Chez certains patients, il existe une incertitude soit sur le diagnostic, soit sur le disque ou les disques du cou exactement responsables de leurs symptômes : chez ces patients, des études de conduction nerveuse et/ou un bloc nerveux peuvent faire la lumière sur les questions de diagnostic.
Si vous n’avez pas passé d’IRM pendant plus de 12 mois avant votre chirurgie, ou si vos symptômes ont changé de manière significative depuis votre IRM la plus récente, alors cette investigation devra généralement être répétée pour s’assurer qu’il n’y a pas de surprise au moment de la chirurgie !
QUi effectuera la chirurgie ? QUI D’AUTRE SERA IMPLIQUÉ ?
La chirurgie sera effectuée par votre neurochirurgien hautement qualifié du centre Precision Brain Spine and Pain. Un assistant chirurgical sera présent et un consultant anesthésiste expérimenté sera responsable de votre anesthésie générale.
COMMENT EST EFFECTUÉ UN ACDF ?
Une anesthésie générale sera administrée pour vous endormir. Un tube respiratoire (« tube endotrachéal ») sera inséré et des antibiotiques et des stéroïdes seront injectés par voie intraveineuse (pour prévenir les infections et les nausées postopératoires). Des dispositifs de compression des mollets seront utilisés tout au long de l’opération pour minimiser le risque de développer des caillots sanguins dans vos jambes.
Votre peau sera nettoyée avec une solution antiseptique et un peu d’anesthésique local sera injecté.
L’incision cutanée est d’environ 2-2,5 cm sur le devant de votre cou. Elle est généralement horizontale et peut être faite sur le côté gauche ou droit du cou. Le muscle fin situé immédiatement sous la peau est fendu. La dissection est ensuite effectuée le long des plans naturels du cou, en passant entre le conduit alimentaire et le conduit aérien d’un côté, et l’artère carotide (un vaisseau sanguin majeur vers le cerveau) de l’autre.
La fine couche de tissu fibreux (« fascia ») qui recouvre l’avant de la colonne vertébrale est disséquée à partir de l’espace discal. Une aiguille est insérée dans l’espace discal et une radiographie est effectuée pour confirmer que le bon disque est opéré.
Le disque est ensuite retiré (discectomie) en coupant d’abord l’annulus fibrosis externe (anneau fibreux autour du disque) et en retirant le nucleus pulposus (le noyau interne mou du disque). La dissection est effectuée à l’aide d’un microscope ou de loupes chirurgicales spéciales (‘loupes’) pour faciliter la visualisation du canal et des nerfs.
L’ablation du disque est effectuée à l’aide d’une combinaison d’instruments spéciaux. L’os adjacent est souvent retiré à l’aide d’un foret fin ; ceci est fait pour recontourner l’espace discal en vue d’une fusion ultérieure, pour fournir un accès sûr au canal rachidien et pour permettre l’élimination de la croissance osseuse supplémentaire ( » ostéophytes « ) à l’arrière de l’espace discal.
Un ligament (‘ligament longitudinal postérieur’) situé directement devant la moelle épinière est délicatement retiré pour permettre l’accès au canal rachidien afin de retirer tout matériau discal qui aurait pu s’extruder à travers le ligament.
Chaque racine nerveuse (le cas échéant) est identifiée et soigneusement décompressée (on parle de « rhizolyse »).
L’espace résiduel peut être remplacé par une cage en PEEK, en fibre de carbone ou en titane. La cage est généralement remplie d’une combinaison de copeaux d’os et de granules de phosphate tricalcique, ou d’une allogreffe (os prélevé sur d’autres patients lors d’une arthroplastie de la hanche ou du genou). L’os finit par se développer à travers la cage et, idéalement, il va joindre ou fusionner les vertèbres (fusion). Il faut généralement jusqu’à 12 mois pour que les vertèbres fusionnent complètement.
Dans certains cas, une instrumentation (vis avec ou sans plaque) sera également utilisée pour ajouter de la stabilité à la colonne vertébrale.
Une autre radiographie est réalisée pour confirmer le positionnement satisfaisant de la cage, de la plaque et des vis, ainsi que l’alignement de la colonne cervicale.
La plaie est fermée avec des sutures dissolvantes. Dans certains cas, un drain de plaie peut être utilisé pendant environ 24 heures après l’opération.
Qu’EST-CE QUI SE PASSE IMMÉDIATEMENT APRÈS LA CHIRURGIE ?
Il est habituel de ressentir une certaine douleur après la chirurgie, en particulier au niveau de l’incision. Des analgésiques sont généralement administrés pour aider à contrôler la douleur. Si les sensations de fourmillement ou d’engourdissement sont courantes et devraient s’atténuer avec le temps, elles doivent être signalées à votre neurochirurgien.
La plupart des patients sont debout et se déplacent dans les heures qui suivent la chirurgie. En fait, cela est encouragé afin de maintenir une circulation normale et d’éviter la formation de caillots sanguins dans les jambes.
Vous pourrez boire après 4 heures, et vous devriez pouvoir manger une petite quantité plus tard dans la journée. Il est fréquent de rencontrer des problèmes de déglutition après la chirurgie, et cela est généralement pire les jours 2 à 4 postopératoires. Ces problèmes de déglutition se règlent généralement sur plusieurs semaines, mais cela peut prendre plus de temps.
Vous aurez des radiographies ou un scanner un jour ou deux après la chirurgie, et vous pourrez rentrer chez vous lorsque vous serez confortable.
Qu’EST-CE QUI SE PASSE APRÈS LA SORTIE DE L’HÔPITAL ?
Vous devriez être prêt à sortir de l’hôpital 1 à 2 jours après la chirurgie. Votre médecin généraliste doit vérifier vos plaies 4 jours après votre sortie. Si vos sutures se dissolvent, il n’est pas nécessaire de les retirer ; si des agrafes sont utilisées, alors elles doivent être retirées 12 jours après l’opération (généralement par une infirmière au cabinet de votre médecin généraliste ou au Precision Brain Spine and Pain Centre).
Vous devrez vous ménager pendant 6 semaines, mais vous devrez marcher au moins une heure chaque jour.
N’oubliez pas que le temps nécessaire au retour aux activités normales est différent pour chaque patient. L’inconfort devrait diminuer un peu chaque jour. L’augmentation de l’énergie et de l’activité sont des signes que votre rétablissement postopératoire progresse bien. Le maintien d’une attitude positive, d’une alimentation saine et équilibrée et l’assurance d’un repos suffisant sont d’excellents moyens d’accélérer votre rétablissement.
Les signes d’infection tels que l’enflure, la rougeur ou l’écoulement de l’incision et la fièvre doivent être portés immédiatement à l’attention du chirurgien.
Une minerve ferme (« collier d’Aspen ») n’est utilisée qu’occasionnellement après la chirurgie. Elle est portée pendant 6 semaines si une plaque n’est pas placée pendant l’opération (les plaques sont évitées autant que possible en raison du risque qu’elles entraînent des problèmes de déglutition persistants). Si une plaque ou des vis sont utilisées lors de l’opération, le collier n’est généralement pas nécessaire. Vous ne pouvez pas conduire un véhicule à moteur pendant que vous portez le collier, et vous devez également éviter de conduire pendant au moins 2 semaines après l’opération si vous ne portez pas de collier. Vous ne devez pas conduire un véhicule à moteur ou utiliser des machines lourdes avant que votre neurochirurgien ne vous donne le feu vert.
Vous serez revu après 6 à 8 semaines par votre neurochirurgien. D’ici là, vous ne devez pas soulever d’objets pesant plus de 2 à 3 kg et ne devez pas effectuer de mouvements répétitifs du cou ou des bras.
Le tabagisme et les médicaments anti-inflammatoires altèrent la fusion. Le tabagisme doit être évité pendant au moins 12 mois après la chirurgie, et les médicaments anti-inflammatoires peuvent être utilisés pendant quelques semaines dans la période postopératoire précoce seulement.
Vous devez continuer à porter vos bas TED pendant quelques semaines après la chirurgie.
Les instructions détaillées de sortie sont les suivantes :
Autorisations
- Promenades courtes et fréquentes (au moins 1 à 2 heures par jour) ou selon les indications de votre neurochirurgien.
- Les déplacements en voiture sont autorisés sur de courtes distances. Si vous faites de plus longs trajets, répartissez-les en segments de 30 à 40 minutes, en sortant de la voiture pour faire une courte promenade.
- Marcher pour monter et descendre les escaliers.
Restrictions
- Pas de torsion ou de rotation répétitive du cou
- Ne soulevez rien de plus lourd que 2-3kg. Travaux ménagers légers uniquement – pas d’étendage du linge sur la ligne, de transport de paniers de vêtements, pas d’aspirateur, de tonte.
- Ne pas conduire jusqu’à ce que vous cessiez de porter votre collier ou que votre neurochirurgien vous conseille de conduire.
- Pas d’exercice ni de sport jusqu’à ce que votre chirurgien vous autorise à commencer.
- Demandez à votre médecin généraliste de vérifier votre plaie 4 jours après votre sortie de l’hôpital. Un nouveau pansement étanche devra être appliqué. Celui-ci doit être laissé en place pendant 3-4 jours supplémentaires puis remplacé.
- Gardez la plaie sèche pendant 12-14 jours après l’opération
- Douchez-vous si le pansement est intact. Si la plaie devient humide, il faudra la sécher et appliquer un nouveau pansement.
- Lorsque vous séchez votre plaie, tamponnez-la très doucement (ne frottez pas !)
- Signalez toute rougeur, écoulement, suintement persistant ou drainage clair de la plaie à votre médecin généraliste ou au Centre du cerveau, de la colonne vertébrale et de la douleur de Precision.
- Évitez la natation, les spas ou les bains jusqu’à ce que votre plaie soit complètement guérie, ou jusqu’à ce que votre neurochirurgien vous conseille de les commencer.
- Continuez à prendre vos comprimés de zinc quotidiennement pendant 3 mois après l’opération (cela aide à la cicatrisation de la plaie)
- Vous devez frotter doucement la crème de vitamine E sur votre plaie en commençant 3 semaines après l’opération et en continuant pendant 6 à 12 mois (cela peut réduire la cicatrisation)
Qu’est-ce que je dois dire à mon chirurgien après l’opération ?
Vous devez prévenir votre neurochirurgien et vous devez également consulter votre médecin généraliste si vous présentez l’un des symptômes suivants après votre sortie de l’hôpital :
-Augmentation de la douleur, de la faiblesse ou de l’engourdissement au bras ou à la jambe
-Augmentation de la douleur au cou
-Augmentation des problèmes de déglutition
-Problèmes de marche ou d’équilibre
-Fièvre
-Gonflement, rougeur, augmentation de la température ou suspicion d’infection de la plaie
-Fuite de liquide de la plaie
-Douleur ou gonflement des muscles du mollet (c’est-à-dire. sous vos genoux)
-Douleur à la poitrine ou essoufflement
-Tout autre souci
QUELS SONT LES RÉSULTATS DE LA CHIRURGIE ?
Dans l’ensemble, environ 90 % des patients obtiendront un bénéfice significatif de la chirurgie, et celui-ci est généralement maintenu à long terme.
Généralement, le symptôme qui s’améliore le plus sûrement après la chirurgie est la douleur au bras. Les douleurs du cou et les maux de tête peuvent ou non s’améliorer (très occasionnellement, ils peuvent s’aggraver). Le symptôme suivant qui s’améliore est généralement la faiblesse. Il se peut toutefois que votre force ne revienne pas complètement à la normale. L’amélioration de la force se produit généralement sur des semaines et des mois. L’engourdissement ou les fourmillements peuvent ou non s’améliorer avec la chirurgie, car les fibres nerveuses qui transmettent la sensation sont plus fines et plus vulnérables à la pression (elles sont plus facilement endommagées de façon permanente que les autres fibres nerveuses). L’engourdissement peut prendre jusqu’à 12 mois pour s’améliorer.
MON DOULEUR AU BRAS EST REVENUE APRÈS LA CHIRURGIE – Dois-je m’inquiéter ?
La douleur récurrente au bras après la chirurgie est fréquente et survient généralement quelques jours ou une semaine après votre opération, lorsque le nerf gonfle, s’enflamme à cause des produits sanguins ou s’installe dans sa nouvelle position. Ce type de douleur récurrente au bras se résorbe généralement en quelques semaines et n’a rien d’inquiétant. Si votre douleur au bras ne s’est pas du tout améliorée après la chirurgie, alors d’autres examens peuvent être nécessaires pour confirmer que le nerf est décompressé et pour écarter d’autres sources potentielles de douleur.
MON DOULEUR AU COU EST PLUS FORTE APRÈS LA CHIRURGIE-Dois-je m’inquiéter ?
L’augmentation de la douleur au cou après la chirurgie est assez fréquente et s’installe généralement en plusieurs mois, notamment avec la physiothérapie ou la physiologie de l’exercice. Il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter. Si votre douleur au cou s’aggrave progressivement plutôt que de s’améliorer après la chirurgie, alors des examens supplémentaires peuvent être nécessaires pour exclure une infection, un mouvement de la cage ou une instabilité.
QUELS SONT LES COÛTS DE LA CHIRURGIE ?
Les patients privés subissant une chirurgie auront généralement quelques dépenses à leur charge.
Un devis pour la chirurgie sera émis, cependant il ne s’agit que d’une estimation. Le montant final facturé peut varier en fonction de la procédure éventuellement entreprise, des résultats opératoires, des questions techniques, etc. Il est conseillé aux patients de consulter leur fournisseur d’assurance maladie privée et Medicare pour déterminer l’étendue des frais à leur charge.
Des comptes séparés seront rendus par l’anesthésiste et parfois l’assistant, et des frais d’excédent de lit d’hôpital peuvent s’appliquer. Les frais médicaux peuvent être déductibles des impôts (vous devez demander à votre comptable).
Vous devez comprendre pleinement les coûts liés à la chirurgie avant d’aller de l’avant, et vous devez discuter de toute question avec votre chirurgien ou l’équipe administrative du Precision Brain Spine and Pain Centre.
Qu’EST-CE QUE LE PROCESSUS DE CONSENTEMENT ?
Il vous sera demandé de signer un formulaire de consentement avant la chirurgie. Ce formulaire confirme que vous comprenez toutes les options de traitement, ainsi que les risques et les avantages potentiels de la chirurgie. Si vous n’êtes pas sûr, vous devez demander des informations supplémentaires et ne signer le formulaire que lorsque vous êtes complètement satisfait.