Contexte/objectif : L’acné vulgaire est l’une des maladies les plus courantes chez les jeunes. L’isotrétinoïne systémique est le seul médicament qui agit sur tous les mécanismes étiopathogéniques de l’acné. L’isotrétinoïne a des effets secondaires bien connus. En plus de ceux-ci, on se demande s’il affecte ou non la fertilité. Précédemment, nous avons mené une étude sur l’effet de l’isotrétinoïne sur la réserve ovarienne qui a montré une détérioration de la réserve. Dans cette étude, nous avons voulu évaluer les effets à long terme de l’isotrétinoïne systémique sur la fertilité féminine.
Matériaux et méthodes : Sur les 82 patientes qui ont été recrutées dans la première étude, 79 patientes ont été incluses dans cette étude. Douze mois après la fin du traitement systémique par isotrétinoïne, les patientes ont été réévaluées en utilisant les mêmes paramètres qui comprennent l’hormone anti-mullerienne (AMH), le volume ovarien (OV), le nombre de follicules antraux (AFC), l’hormone folliculo-stimulante (FSH), l’hormone lutéinisante (LH), l’estradiol, la testostérone libre et la testostérone totale.
Résultats : Les variations des moyennes de l’AMH, de l’OV et de l’AFC étaient statistiquement significatives entre le sixième et le dix-huitième mois (fin du traitement systémique par isotrétinoïne et 12 mois sans traitement). Les valeurs moyennes de l’AMH, de la VO et de l’AFC au début et au 18e mois étaient statistiquement similaires.
Conclusion : Les effets détériorants du traitement systémique par isotrétinoïne sur la réserve ovarienne, qui peut être acceptée comme un indicateur de la fertilité féminine, diminuent avec le temps.