L’étranger, d’Albert Camus, est un roman sur Meursault et comment il est un « étranger » à la société. Le public en est venu à le connaître comme un meurtrier, ce qui, en l’occurrence, a tué un Arabe. Mais ce que le public ne comprend pas, c’est son manque d’émotions à l’égard du meurtre d’un homme et, même si cela ne devrait pas faire partie de l’affaire, l’absence de deuil de Meursault devant le cercueil de sa mère morte. La société ne comprend pas ses croyances existentialistes. Ses croyances existentialistes le conduisent à croire que sa vie n’a pas de sens. Le sens commun de Meursault est que tout le monde finit par mourir, et que leur vie n’a pas d’importance à la fin. Meursault est un « étranger » et une absurdité pour la société parce qu’il ne montre aucune émotion, il n’a aucun sens à la vie, et sa seule certitude et garantie est la mort. Les sources utilisées tout au long de l’essai sont « Camus and the Novel of the « Absurd » » par Victor Brombert, « Death and Absurdism in Camus’s The Stranger » par Alan Gullette, « The Stranger Theme Philosophical Viewpoints : L’Absurde » par l’équipe de rédaction de Shmoop, « Interprétation psychologique du roman L’Étranger de Camus » par R. Gnanasekaran, et le roman « L’Étranger » d’Albert Camus.
Meursault est différent de la société mentalement et émotionnellement, et la société ne le voit même pas comme un être vivant dans les façons dont il montre ses traits sans émotion. Meursault n’a jamais porté le deuil de sa mère à son enterrement et a refusé de voir son corps dans le cercueil. « Parce qu’il est fidèle à sa croyance, Meursault est jugé comme un monstre par la société et est condamné à mourir. » Cela montre à quel point la société n’a pas réussi à comprendre ce qu’il ressent. Meursault ne montre aucune émotion parce qu’il n’a pas de sens à sa vie. Il n’a pas l’impression que sa vie fait une énorme différence dans le monde, tout comme l’Arabe qu’il a tué. Meursault ne ressent aucun regret pour le meurtre, mais il est plus ennuyé par le fait qu’il a tué un homme et qu’on en fait toute une histoire. Il est agacé et ennuyé par le processus de condamnation, par le fait que la cour s’est éloignée du sujet pour le faire témoigner, et par le fait que le jury ne pouvait pas le voir comme un homme simpliste ayant peu de besoins dans sa vie. C’est une honte que tout le processus de l’affaire ait été transformé en une si grande affaire, mais en fait, c’était et c’est toujours une grande affaire de tuer quelqu’un. Camus donne l’impression que toute l’attention portée à Meursault était en partie ennuyeuse et que, puisqu’il a plaidé coupable et que toutes les preuves le désignent, il devrait purger sa peine de prison pour meurtre comme tout le monde. Lorsque le jury et la cour découvrent que sa mère est morte récemment et qu’il n’a pas fait son deuil comme une « personne normale », ils disent : « Ils avaient devant eux le plus bas des crimes, un crime rendu encore plus sordide par le fait qu’ils avaient affaire à un monstre, un homme sans morale. » . Le fait que la cour et le jury aient considéré Meursault comme un « monstre » et « un homme sans morale » est partiellement vrai, mais aussi partiellement faux. Étant donné que Meursault est un adepte de l’absurde, son manque de sens de la vie fait qu’il a moins de moralité que la personne « moyenne ». Meursault est un « étranger » dans la société, où la société ne comprend pas qu’il n’est pas un monstre, mais un homme simpliste avec peu de besoins et qui a des morales différentes de celles de tous ceux qui ne savent pas comment il pense. Meursault est un homme qui estime que la vie d’un seul homme ne va pas changer l’univers entier et affecter chaque être humain vivant.
En somme, Meursault est différent de la société en raison de son manque d’émotion et d’avoir une morale différente.
Meursault explique clairement ses croyances et comment il n’y a finalement aucun sens à la vie. Il n’agit pas comme s’il se souciait de sujets qui devraient être importants pour lui, comme Marie, sa petite amie, qui a suggéré qu’ils devraient se marier, et sa réponse a été : « J’ai dit que cela ne faisait aucune différence pour moi et que nous pourrions le faire si elle le voulait. » . Le manque de motivation de Meursault pour s’améliorer et améliorer sa vie est étonnant. « Il n’y a aucune vérité, aucune certitude, ni aucune loi inébranlable et non relative dans la vie – et il n’y a aucun sens à poursuivre de telles impossibilités. » Il est très difficile de comprendre que quelqu’un puisse avoir un tel mépris pour lui-même et pour les autres, mais c’est à cela que ressemble la vie d’un Absurde ; pas un souci dans le monde avec aucune détermination de réussir ou d’améliorer la vie pour eux-mêmes. En plus de ne pas avoir de sens à sa vie, Meursault refuse l’existence de Dieu, même après avoir été condamné à l’exécution. « Il ne me restait que peu de temps et je ne voulais pas le gaspiller avec Dieu ». . La logique de Meursault le pousse à croire qu’il n’y a pas de Dieu, et que s’il existait, il l’aurait déjà amené à comprendre la vie et son rôle dans la société. Mais Meursault n’a pas trouvé de religion pour le réconforter avant la mort, il reste plutôt avec ses pensées et l’espoir de vivre un autre jour jusqu’à ce que sa mort inévitable arrive. Sa vie et celle des autres n’ont aucun sens pour Meursault, car pour lui, après son exécution, on ne se souviendra pas de lui comme d’un homme simpliste, mais comme d’un meurtrier de sang-froid qui n’a ni émotions ni sentiments. Meursault n’a aucun sens à la vie et ne comprend pas le sens des autres vies autour de lui.
La seule certitude que Meursault a et à laquelle il se raccroche est que tout le monde finit par mourir. Cela le réconforte de savoir cela en raison du fait qu’il sait au moins comment et quand il va mourir. « Mais j’étais sûr de moi, de tout, plus sûr qu’il ne pourrait jamais l’être, sûr de ma vie et sûr de la mort qui m’attendait. » . Meursault est sûr de son passé, de son présent et de son avenir, contrairement au prêtre auquel il se compare, qui ne sait ni quand ni comment il va mourir. Dans cette citation, Meursault veut dire qu’au moins sa mort n’est pas un mystère comme celle de tant d’autres canards assis qui attendent de quitter ce monde. Meursault refuse de se tourner vers Dieu dans ses dernières heures de vie, malgré les tentatives du prêtre, mais au lieu de cela, il passe en revue ses pensées et ses souvenirs pour réfléchir au passé afin de réconforter sa fin proche telle qu’il la connaît. Il pense à quel point Marie lui manque, il comprend enfin pourquoi sa mère a pris un fiancé si près de sa propre mort, et il espère qu’il y aura une foule immense et haineuse pour l’accueillir lors de son exécution afin qu’il puisse au moins sortir avec éclat et qu’on se souvienne de lui pour quelque chose.
« L’idée de la mort fait prendre conscience de sa vie, de son être vital – ce qui est impermanent et prendra fin un jour. Lorsque cette vitalité est appréciée, on se sent libre – car il n’y a pas d’urgence à accomplir quelque acte qui annule la possibilité de la mort, vu qu’un tel acte n’existe pas. En ce sens, toute activité humaine est absurde, et la vraie liberté est d’être conscient de la vie dans sa réalité et dans sa totalité, de sa beauté et de sa douleur. » [Gullette, Alan. « La mort et l’absurde dans L’Étranger de Camus ». Université de Tennessee-Knoxville, printemps 1997.
Meursault, laissé seul avec ses pensées, pense à sa vie et a la « vraie liberté » de prendre conscience de la vie dans son ensemble. Il se perd dans ses pensées pour passer le temps lorsqu’il n’arrive pas à dormir, en pensant à la plage et à sa beauté avant qu’il n’assassine l’Arabe, et en pensant à la beauté de Marie et à ce qu’il ferait pour la voir une dernière fois. Meursault se sent libre parce qu’il n’est pas pressé de changer s’il va mourir ou non. Sa mort est gravée dans la pierre et son lit de mort est déjà préparé pour lui. La citation ci-dessus affirme que « toute activité humaine est absurde », ce qui est facilement comparable aux croyances de Meursault, qui n’a aucun sens à sa vie et aucune motivation. Il est « conscient de la vie dans sa réalité et dans sa totalité », ce qui signifie qu’il connaît le sens et la compréhension de la vie. Dans « sa beauté et sa douleur », on dit que la vie a ses hauts et ses bas. Il y a des paysages magnifiques à voir, comme le lever ou le coucher du soleil, ou peut-être même la recherche dans les étoiles. Mais il y a aussi la douleur, qui inclut la mort et les émotions, les bons jours qui tournent mal. Meursault mentionne et remarque les beaux paysages et les décrit aux lecteurs. Le simple fait de voir la beauté peut rendre heureux son esprit simpliste. Pour lui, la mort n’est qu’une personne de moins à craindre sur cette terre. Cela ne faisait pas de différence qu’ils vivent ou non. Livré à ses propres pensées, Meursault a eu beaucoup de temps pour réfléchir à ses expériences et à sa vie. Meursault n’est plus assuré d’être heureux comme il l’était lorsqu’il était un homme libre de faire ses propres choix. En étant conscient de sa propre mort, il a appris à la chérir comme sa seule et dernière garantie dans sa vie.
Meursault est un étranger à la société et un Absurde à lui-même. Il n’est pas seulement un étranger à la société mais un étranger à lui-même dans le sens où il ne comprend même pas ses propres émotions ou pourquoi il a fait certains choix. Mais c’est ce qui fait de lui un Absurde. Meursault, dans son propre esprit, est un homme simple avec peu de besoins, mais la société le voit comme un monstre sans émotion, sans signification, qui apprend à chérir sa seule garantie : la mort. En tant que lecteur, j’ai eu l’impression que Camus jouait avec les émotions du public. Il incite le public à montrer de l’émotion pour compenser le manque d’émotion dans le roman. Recevoir ce genre de vibration, en tant que lecteur, pourrait donner envie à n’importe qui de ne jamais poser le roman classique. Les idées écrites dans le livre sont intrigantes et intéressantes à étudier et à réfléchir profondément, étant donné que Meursault est un personnage ordinaire mais différent d’une manière à laquelle seuls les lecteurs peuvent s’identifier. L’auteur fait remarquer que Meursault est différent de la société, un outsider et un étranger.
Camus montre que Meursault est différent de la société émotionnellement, n’a pas de sens dans la vie, et la certitude de sa propre mort.
Citations :
Brombert, Victor. « Camus et le roman de l' »absurde » JSTOR. Yale University Press, s.d. Web. Nov.-Déc. 2016. .
Gullette, Alan. « La mort et l’absurde dans L’Étranger de Camus par Alan Gullette ». La mort et l’absurde dans L’Étranger de Camus par Alan Gullette. N.p., n.d. Web. 21 nov. 2016. .
Équipe de rédaction de Shmoop. » L’Étranger Thème des points de vue philosophiques : L’absurde. « Shmoop.com. Université Shmoop, Inc, 11 nov. 2008. Web. 21 Nov. 2016. .