Isabeau de Bavière
17 juillet 1385 – 22 octobre 1422
23 août 1389, Notre-Dame
c. 1370
24 septembre 1435 (à l’âge de 64-65 ans)
Paris
Basilique de St Denis
Charles VI de France
entre autres…
- Isabelle, reine d’Angleterre
- Joan, duchesse de Bretagne
- Marie, prieure de Poissy
- Michelle, duchesse de Bourgogne
- Louis, dauphin de Viennois
- John, dauphin de Viennois
- Catherine, reine d’Angleterre
- Charles VII de France
Wittelsbach
Stephen III, duc de Bavière
Taddea Visconti
Catholicisme romain
Isabeau de Bavière (ou Isabelle ; également Elisabeth de Bavière-Ingolstadt ; c. 1370 – 24 septembre 1435) est née dans la maison de Wittelsbach, fille aînée du duc Étienne III de Bavière-Ingolstadt et de Taddea Visconti de Milan. Elle devient reine de France en épousant le roi Charles VI en 1385. À l’âge de 15 ou 16 ans, Isabeau est envoyée en France par approbation auprès du jeune roi français ; le couple se marie trois jours après leur première rencontre.
Isabeau est honorée en 1389 par une somptueuse cérémonie de couronnement et d’entrée à Paris. En 1392, Charles subit la première attaque de ce qui allait devenir une maladie mentale progressive et à vie, entraînant un retrait périodique du gouvernement. Ces épisodes se produisirent de plus en plus fréquemment, laissant une cour à la fois divisée par des factions politiques et imprégnée d’extravagances sociales.
Un masque de 1393 pour l’une des dames d’honneur d’Isabeau – un événement connu plus tard sous le nom de Bal des Ardents – se termina en désastre, le roi manquant de brûler à mort. Bien que le roi ait exigé qu’Isabeau soit retirée de sa présence pendant sa maladie, il l’a toujours autorisée à agir en son nom. Elle devint ainsi la régente du Dauphin de France (héritier présomptif), et siégea au conseil de régence, ce qui lui permit d’avoir beaucoup plus de pouvoir que ce qui était habituel pour une reine médiévale.
Réputation et héritage
Isabeau fut rejetée par les historiens dans le passé comme une dirigeante dévergondée, faible et indécise. Les historiens modernes considèrent aujourd’hui qu’elle a assumé un rôle de leader inhabituellement actif pour une reine de son époque, forcée de prendre des responsabilités en conséquence directe de la maladie de Charles. Ses détracteurs ont accepté des interprétations biaisées de son rôle dans les négociations avec l’Angleterre, qui ont abouti au traité de Troyes, et dans les rumeurs d’infidélité conjugale avec Orléans. Gibbons écrit que le devoir d’une reine était d’assurer la succession à la couronne et de veiller sur son mari ; les historiens ont décrit Isabeau comme ayant échoué sur ces deux plans, et elle a fini par être considérée comme l’une des grandes méchantes de l’histoire.
Gibbons poursuit en disant que même son apparence physique est incertaine ; les représentations d’elle varient selon qu’elle devait être dépeinte comme bonne ou mauvaise. Elle était très impopulaire et le pays perdait la guerre de Cent Ans à cette époque. Isabeau était considérée par la population comme une femme dépensière et irresponsable. À la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle, les historiens ont réexaminé les vastes chroniques de son vivant, concluant que de nombreux éléments de sa réputation n’étaient pas mérités et provenaient du factionnalisme et de la propagande.
Après le début de la maladie du roi, une croyance commune était que la maladie mentale de Charles et son incapacité à gouverner étaient dues à la sorcellerie d’Isabeau ; dès les années 1380, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles la cour était imprégnée de sorcellerie. En 1397, l’épouse d’Orléans, Valentina Visconti, fut contrainte de quitter Paris car elle était accusée d’utiliser la magie. La cour du « roi fou » attirait les magiciens avec des promesses de guérison qui étaient souvent utilisés comme outils politiques par les différentes factions. Des listes de personnes accusées d’avoir ensorcelé Charles furent dressées, Isabeau et Orléans y figurant toutes deux.
Images pour enfants
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Miniature montrant le roi Charles VI à la chasse. La reine Isabeau et sa suite sont représentées chevauchant des palfreys. D’après la Chronique d’Enguerrand de Monstrelet.
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Dans son premier accès de maladie, Charles VI attaque ses chevaliers en 1392, montré dans une miniature des Chroniques de Froissart.
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Le Bal des Ardents dans une miniature des Chroniques de Froissart : Charles VI se blottissant sous la jupe de la duchesse de Berry au milieu à gauche, et danseurs en feu au centre
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Signature de la trêve entre l’Angleterre et la France. par laquelle la fille d’Isabeau est fiancée à Richard II d’Angleterre
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Jean sans Peur, Duc de Bourgogne
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Les Bourguignons entrent dans Paris, 1418
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Miniature représentant l’assassinat de Jean sans Peur, peint par le Maître des livres de prières
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Le fils cadet d’Isabeau, Charles VII de France, représenté dans une miniature de Jean Fouquet
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Isabeau et Charles VI au traité de Troyes
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Valentina Visconti, Duchesse d’Orléans a été contrainte de quitter Paris, accusée d’utiliser la sorcellerie.
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Miniature montrant Christine de Pizan offrant à la reine Isabeau un livre comme cadeau de nouvel an dans le placard de la reine avec ses dames.
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Le Goldenes Rössl (petit sanctuaire du cheval d’or) offert à Charles VI par Isabeau de Bavière en 1404
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Isabelle de Valois offerte à Richard II d’Angleterre
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Joan de France, représentée sur un dessin de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle, a épousé Jean VI, duc de Bretagne
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Catherine de Valois épousant Henri V d’Angleterre
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Charles VII de France représenté dans un portrait du milieu du XVe siècle par Jean Fouquet.XVe siècle par Jean Fouquet
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