Le problème
Les lézards chanteurs sont endémiques aux prairies centrales d’Afrique du Sud. Les estimations actuelles de la population et l’étendue de la distribution de l’espèce sont inconnues dans ces prairies relativement arides dominées par l’agriculture et l’élevage. L’engoulevent est inhabituel car il ne vit pas parmi les rochers, mais s’abrite plutôt dans des terriers de prairie auto-excavés qui s’étendent jusqu’à 420 mm sous la surface du sol et sont susceptibles d’être détruits par les cultures. Les pratiques agricoles constituent donc une menace majeure et directe pour l’espèce, détruisant de grandes étendues d’habitat et créant des populations fragmentées et isolées.
La solution
Le projet de conservation du Sungazer est l’un des plus grands projets de conservation des espèces de reptiles en Afrique du Sud. Ian Little et son équipe du programme des espèces de prairies menacées de l’Endangered Wildlife Trust sont très enthousiastes à l’égard de ce travail de conservation révolutionnaire qui s’accroît de jour en jour et représente bien plus qu’un simple effort de conservation des espèces. Le lézard des santons est l’emblème des prairies d’altitude et de l’Afrique du Sud et la protection officielle associée de ces zones intactes entraîne la conservation d’un certain nombre d’autres espèces ainsi que des services écosystémiques essentiels (notamment la production d’eau douce) pour les populations. Leur travail avec les agriculteurs se poursuit également et nous établissons des relations solides avec de nombreux propriétaires fonciers qui ont des populations de sungazers sur leurs propriétés.
L’équipe d’Ian travaille maintenant sur de nombreux fronts. Ils vont augmenter la quantité d’habitat prioritaire du sungazer qui est sous protection officielle de conservation. L’équipe va également établir un stud-book national pour les sungazers et s’assurer que toutes les installations et les individus captifs sont inclus dans ce stud-book. En menant des recherches ciblées axées sur la conservation, ils comprendront leur comportement de dispersion, comment et où ils utilisent leur habitat restant et seront en mesure d’estimer la population. Cela permettra ensuite à Ian et à son équipe de réévaluer leur statut sur la liste rouge de l’UICN. La collaboration avec les communautés locales afin de les sensibiliser et de les éduquer sur cette espèce unique permettra, nous l’espérons, de réduire la demande en médicaments traditionnels (muthi), ce qui leur assurera une protection supplémentaire, et de s’assurer que les gens savent que ce type d’utilisation est contraire à la loi. Enfin, l’équipe visera à sensibiliser le public aux impacts de la détention de reptiles, et en particulier de sungazers, en captivité dans le but de réduire cette demande.
Dernière mise à jour
Notre équipe en Afrique du Sud travaille toujours dur pour protéger l’incroyable lézard sungazer endémique. Deux étudiants – Happy-Boy et Richard – ont relevé le défi d’identifier les endroits où l’on trouve encore des sungazers dans les prairies du Highveld, dans le nord-est de l’État libre. L’aire de répartition de ces lézards est limitée à 100 000 hectares, ce qui peut sembler énorme, mais on ne les trouve nulle part ailleurs dans le monde. L’équipe travaille avec les agriculteurs pour faire en sorte que 5 000 hectares supplémentaires soient gérés par les agriculteurs propriétaires des terres. Ils ont déjà persuadé 20 agriculteurs de devenir des intendants et de signer un accord pour protéger un total de 16 000 hectares de leurs terres pour les observateurs. Happy-Boy et Richard ciblent les zones où des terriers sont actifs, puis ils travailleront avec Bradley Gibbons, agent de terrain, pour tenter de persuader les agriculteurs propriétaires de ces terres de collaborer avec eux à la conservation de l’habitat des engoulevents. Bonne chance à l’équipe – nous vous donnerons bientôt d’autres nouvelles.