Apprendre à gérer la peur dans le rétablissement
Lorsque les gens abandonnent l’abus d’alcool et de drogues, cela ne signifie pas que leurs épreuves dans la vie sont terminées. Ils vont encore devoir faire face aux hauts et aux bas de la vie, comme tout le monde. La seule différence sera qu’ils ne se cacheront pas de la réalité ou n’aggraveront pas les choses par l’abus de substances. L’une des choses auxquelles les personnes en voie de rétablissement sont presque certaines d’être confrontées est la peur. Elle est inévitable. Ceux qui sont émotionnellement sobres ne cherchent plus à se cacher de la peur. Leur objectif est d’apprendre à la gérer efficacement.
La peur définie
La peur peut être définie comme une émotion pénible suscitée par une douleur ou un danger imminent. Le déclencheur de cette émotion peut être réel ou imaginaire, et il peut être rationnel ou non. Lorsqu’une personne ressent de la peur, elle peut se mettre en mode panique. Cela signifie qu’elles sont incapables de penser clairement ou de prendre de bonnes décisions. Il est habituel de considérer la peur comme une émotion négative, mais elle peut aussi être très bénéfique, car elle aide à garder les humains hors de danger.
La peur et la dépendance
La peur peut garder les gens piégés dans la dépendance. L’individu peut avoir la clarté de voir à quel point la toxicomanie détruit sa vie, mais l’idée de laisser sa misère derrière lui l’effraie. Cela est dû au fait que le familier est réconfortant, même s’il est loin d’être idéal. Les personnes piégées par l’alcoolisme peuvent développer l’idée que leur vie est aussi bonne qu’elle peut l’être. Elles peuvent imaginer qu’une vie de sobriété est terne et insatisfaisante. Elles sont effrayées par l’idée d’affronter la vie sans alcool ni drogue. Tout cela peut sembler être une grande quantité de travail sans réelle récompense.
Craintes courantes dans le rétablissement
Voici quelques-unes des craintes les plus courantes des personnes en rétablissement :
- La peur que la vie ne soit plus agréable (particulièrement importante au début de la sobriété)
- Rester sobre demandera trop d’efforts
- La peur de voyager en territoire inconnu
- La peur d’affronter les défis de la vie sans béquille chimique
- La peur de l’échec ou, alternativement, du succès
- Préoccupations financières
- Préoccupations professionnelles
- Préoccupations relationnelles
- Préoccupation de la mort
- Préoccupation de la mauvaise santé
- Préoccupation de la perte d’un être cher
Préoccupation d’aller mieux dans le rétablissement
Les gens peuvent avoir peur d’aller mieux dans le rétablissement. Cela est dû au fait qu’une grande partie de leur identité a été enveloppée dans leur dépendance. Il peut être impossible pour les gens d’imaginer une vie où l’abus de substances n’est plus si important pour eux. L’idée d’une personne heureuse et sobre peut être un peu effrayante. Elle est si différente de la situation actuelle de la personne. Il peut avoir l’impression de devoir renoncer à son identité actuelle pour devenir un étranger. Se soigner est sans aucun doute un pas dans l’inconnu et il faut du courage pour aller de l’avant dans la sobriété.
Dangers de la peur dans le rétablissement
Il est naturel pour les gens d’éprouver un peu de peur dans leur vie. Cela peut les rendre prudents et faire en sorte qu’ils prennent de meilleures décisions. Une peur excessive dans le rétablissement peut pour les raisons suivantes :
- Une trop grande peur empêche les gens de prendre les mesures nécessaires. Cela peut facilement conduire à une rechute.
- Une peur excessive empêche les gens de penser clairement, ce qui les conduit à prendre de mauvaises décisions.
- La peur peut conduire au stress et cela peut endommager les gens physiquement et mentalement.
- La peur peut être utilisée comme une justification pour une rechute.
- Une personne qui est pleine de peur se sentira insatisfaite dans le rétablissement.
- La peur peut empêcher l’individu de développer une sobriété émotionnelle.
Comment gérer la peur dans le rétablissement
Il n’est probablement pas possible de traverser la vie sans avoir à faire face occasionnellement à la peur. Ce que les gens peuvent faire, c’est devenir meilleurs dans la gestion de cette émotion. Cela peut être réalisé de la manière suivante :
- Pour surmonter ses peurs, l’individu doit être prêt à les affronter. Cela signifie lancer une enquête pour savoir exactement de quoi ils ont peur.
- Les gens peuvent utiliser des techniques de relaxation pour empêcher la peur de se transformer en panique. Ces techniques de réduction du stress peuvent également aider à éviter que les gens tombent malades s’ils sont confrontés à de nombreux bouleversements dans leur vie.
- La méditation de pleine conscience est une merveilleuse technique qui permet aux gens d’observer leurs peurs de manière plus objective. L’individu peut apprendre à considérer les peurs comme une simple réaction de son esprit qui peut être contrôlée.
- Le vieux dicton un problème partagé est un problème réduit de moitié est certainement vrai lorsqu’il s’agit de peurs. Parfois, le simple fait de parler de ces préoccupations peut faire toute la différence.
- Tenir un journal donne à l’individu la chance de coucher ses peurs sur papier. Il est ainsi plus facile de les analyser et d’y trouver une solution.
- Les personnes qui appartiennent aux Alcooliques anonymes ou à l’une des autres fraternités en 12 étapes pourront discuter de leurs peurs avec un parrain ou lors des réunions.
- Porter un regard plus positif sur la peur peut être utile pour y faire face. Au lieu de considérer cette émotion comme l’ennemi, elle peut être vue comme un guide utile dans la vie.
- Parfois, affronter délibérément une peur peut être une approche efficace. Si la personne a des symptômes phobiques entourant la peur, cela devrait être fait avec l’aide d’un professionnel.
- Si les gens trouvent que la peur interfère avec leur capacité à trouver le bonheur dans le rétablissement, alors il peut être nécessaire de chercher une aide extérieure en passant du temps avec un thérapeute. Ce professionnel pourra aider la personne à aller à la racine de ses peurs.
Nous lui demandons d’enlever notre peur et de diriger notre attention vers ce qu’il voudrait que nous soyons. Aussitôt, nous commençons à dépasser la peur.
Alcooliques Anonymes, p 68
Par www.alcoholrehab.com
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