Kingston, Ontario-Les filles qui reçoivent le vaccin quadrivalent contre le virus du papillome humain (VPH4) ne semblent pas avoir plus de risque de développer des troubles auto-immuns, selon une nouvelle étude.
La recherche publiée dans le JAMC (Journal de l’Association médicale canadienne) ajoute aux preuves de l’innocuité du vaccin, selon les auteurs de l’étude dirigée par des chercheurs de l’Université Queens.
« Malgré une efficacité démontrée dans des contextes réels, des inquiétudes persistent quant à l’innocuité du vaccin contre le VPH4. À la lumière de ces préoccupations, nous avons voulu étudier la vaccination contre le VPH4 puisqu’elle était offerte gratuitement à toutes les filles de 8e année en Ontario par l’entremise de cliniques scolaires », a expliqué Jeffrey Kwong, MS, MSc, scientifique principal à l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) et à Santé publique Ontario.
Se cherchant à déterminer si la vaccination contre le VPH4, qui protège efficacement contre 90 % des souches responsables du cancer du col de l’utérus et de l’anus, déclenchait des maladies auto-immunes telles que le lupus, la polyarthrite rhumatoïde, le diabète de type 1 et la sclérose en plaques, les chercheurs ont analysé les données de 290 939 filles âgées de 12 à 17 ans en Ontario qui étaient admissibles à la vaccination entre 2007 et 2013.
L’équipe de l’étude a trouvé 681 cas diagnostiqués de troubles auto-immuns entre 1 semaine et 2 mois après la vaccination chez 180 819 filles qui ont reçu le vaccin HPV4 (Gardasil et Merck) dans les cliniques scolaires. Les auteurs de l’étude soulignent que cela correspond au taux général de cas diagnostiqués dans ce groupe d’âge.
Les résultats montrent un rapport de taux de 1,12, et l’association n’a pas été modifiée par des antécédents de troubles à médiation immunitaire et le temps écoulé depuis la vaccination. Les chercheurs notent que les analyses exploratoires des troubles auto-immuns individuels n’ont pas trouvé de risques significatifs, y compris pour la paralysie de Bell (n = 65 ; ratio de taux 1,73, IC 95% 0,77-3,89), la névrite optique (n = 67 ; ratio de taux 1,57, IC 95% 0,74-3,33) et la maladie de Grave (n = 47 ; ratio de taux 1.55, IC 95 % 0,92-2,63).
« Ces résultats s’ajoutent à l’ensemble des preuves de l’innocuité du vaccin contre le VPH4 et devraient rassurer les parents et les fournisseurs de soins de santé », a ajouté la coauteure Linda Lévesque, BScPhm, MSc, PhD, de l’Université de Toronto.
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