Un nomogramme rénine-sodium pour les enfants et les adolescents normotendus a été développé dans notre institution. Les profils de pression artérielle ambulatoire des sujets classés par le nomogramme ont ensuite été comparés. Un échantillon biracial de 159 enfants et adolescents a été classé comme ayant un profil rénine-sodium faible, intermédiaire ou élevé, sur la base de la relation entre leur activité rénine plasmatique et l’excrétion urinaire de sodium sur 24 heures. Les valeurs de la pression artérielle au repos (106/58 vs 107/61 vs 106/62 mm Hg) et au réveil (116/69 vs 117/69 vs 116/70 mm Hg) étaient comparables chez les sujets présentant un profil rénine-sodium faible, intermédiaire ou élevé. Cependant, les sujets ayant un profil rénine-sodium élevé présentaient une baisse de la pression artérielle systolique plus faible pendant le sommeil que les sujets ayant un profil rénine-sodium faible (7 vs 11 mm Hg ; P inférieur à 0,04), et des valeurs de pression artérielle diastolique plus élevées pendant le sommeil que les sujets ayant un profil rénine-sodium intermédiaire (65 vs 62 mm Hg ; P inférieur à 0,05). Les sujets ayant un profil rénine-sodium élevé présentaient également une plus grande variance des lectures de la pression artérielle diastolique pendant le sommeil que les sujets ayant un faible profil rénine-sodium (P inférieur à 0,01) ou ceux ayant un profil rénine-sodium intermédiaire (P inférieur à 0,02). Le déclin nocturne émoussé et la variance nocturne accrue de la pression artérielle chez les sujets ayant un profil rénine-sodium élevé peuvent être un marqueur ou un mécanisme pour le développement futur de l’hypertension essentielle.