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Patrouille des Libres

Posted on mai 19, 2021 by admin

Bienvenue à l’esclavage par les chiffres. Hier, j’ai fait suite à mon aperçu de l’esclavage dans le Sud avec une étude plus détaillée des États frontaliers. Aujourd’hui, l’esclavage par les chiffres va plus loin dans le Sud.

Le Haut Sud : Arkansas, Caroline du Nord, Tennessee et Virginie
Le Haut Sud constitue les États qui n’ont pas fait sécession avant l’attaque de Fort Sumter mais qui l’ont fait par la suite. Tous ces Etats sont clairement sudistes, tant dans l’usage moderne que dans celui de l’époque. Le coton, s’il n’était pas tout à fait roi en dehors de l’Arkansas, occupait au moins les rangs supérieurs de la noblesse. La Caroline du Nord et le Tennessee possédaient tous deux d’importantes régions de culture du coton, bien que celui-ci partageait l’espace avec le tabac dans les deux cas. Le tabac dominait à l’exclusion du coton dans la Virginie plus septentrionale.

La culture ne raconte pas toute l’histoire. Le Haut Sud, ainsi que les États frontaliers, élevaient une grande partie des esclaves achetés et déplacés vers le Sud et l’Ouest dans le Sud profond pour travailler dans les plantations de coton en pleine croissance. Richmond abritait l’un des plus grands marchés d’esclaves de la nation, où les planteurs de coton du Sud profond faisaient souvent des voyages annuels ou semestriels pour ajouter à leurs écuries humaines. Le fait que la plantation de coton faisait payer un plus lourd tribut aux esclaves et impliquait souvent un traitement plus dur (non pas que l’esclavage ait jamais été humain) ne faisait qu’ajouter à la terreur qu’entraînait l’éclatement des familles et le déplacement vers un endroit étrange et lointain lorsqu’on était vendu au Sud.

Le Haut Sud au recensement de 1860. (Cliquez pour agrandir.)

Les Noirs représentaient 31,56% de la population du Haut Sud, dont seulement 7,35% étaient libres. La Virginie comptait la plus grande proportion de Noirs libres en 1860, soit 10,57%, laissant 89,43% d’esclaves. L’Arkansas, site des plus récentes expansions de coton, était celui qui en comptait le moins, avec 99,89% de sa population noire en esclavage, et pouvait être considéré comme un Etat du Sud profond en formation. (Seuls 114 Noirs libres vivaient dans l’État.) Le Tennessee arrive en deuxième position avec 97,42 % et la Caroline du Nord en troisième position avec 91,57 %. Même dans l’État du Haut Sud le plus libre, la grande majorité des Noirs vivaient comme des biens. L’État frontalier le moins libre, le Missouri (96,99 % de la population noire asservie), se tenait encore marginalement plus libre que l’État du Haut-Sud le plus libre.

George H. Thomas, fils de planteurs virginiens renié pour son unionisme.

Parmi les résidents blancs du Haut-Sud, 135 111 détenaient officiellement des esclaves. Cela représente 5,80% des familles. L’Arkansas se targuait d’avoir le moins de familles esclavagistes (3,54%) et le Tennessee (11,27%) le plus. La Caroline du Nord (5,49%) et la Virginie (4,98%) se situent entre les deux. La question mérite d’être approfondie, mais les chiffres de l’Arkansas suggèrent une élite de planteurs détenant beaucoup plus d’esclaves que la moyenne, ce qui correspondrait à sa place de nouvelle frontière de la culture du coton. Les proportions plus faibles de la Caroline du Nord et de la Virginie et le nombre plus élevé de Noirs libres indiquent un héritage de manumission dans les décennies précédentes qui s’est beaucoup estompé en 1860.

Une fois encore, ces chiffres sont liés aux actes de l’hiver de la Sécession. Tout comme les États frontaliers, à part le Delaware, avaient d’importantes minorités sécessionnistes, chaque État du Haut-Sud avait une importante minorité unioniste. (Du moins en principe, beaucoup avaient des majorités unionistes étroites jusqu’à ce que Sumter fasse changer d’avis). Ces unionistes comprenaient Winfield Scott, général en chef de l’armée de Virginie, et George H. Thomas, qui allait détruire l’armée confédérée du Tennessee à Nashville.

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