Le 28 avril 1993, l’exclusion du combat a été levée pour les postes de l’aviation par le secrétaire à la Défense Les Aspin, permettant aux femmes de servir dans presque toutes les capacités de l’aviation. Certaines restrictions ont été maintenues sur les unités d’aviation en soutien direct des unités terrestres et des unités d’aviation d’opérations spéciales.
En 1994, le secrétaire Aspin a officiellement annulé la « règle du risque » dans un mémo, intitulé « Direct Ground Combat Definition and Assignment Rule »:
« A. Règle. Les membres du service peuvent être affectés à tous les postes pour lesquels ils sont qualifiés, sauf que les femmes sont exclues de l’affectation aux unités inférieures au niveau de la brigade dont la mission principale est d’engager le combat direct au sol, tel que défini ci-dessous.
B. Définition. Le combat direct au sol consiste à engager un ennemi au sol avec des armes individuelles ou servies par l’équipage, tout en étant exposé au feu hostile et à une forte probabilité de contact physique direct avec le personnel de la force hostile. Le combat terrestre direct se déroule bien en avant sur le champ de bataille tout en localisant et en se rapprochant de l’ennemi pour le vaincre par le feu, la manœuvre ou l’effet de choc. »
La politique excluait également que les femmes soient affectées à certaines organisations en fonction de la proximité du combat direct ou de la « collocation » comme la politique l’appelle spécifiquement. Selon l’armée, il y a collocation lorsque, « le poste ou l’unité se situe physiquement et reste régulièrement avec une unité militaire à laquelle on a assigné une mission doctrinale pour s’engager régulièrement dans le combat direct. » Si un soldat de soutien vit et travaille dans la même zone qu’un soldat de combat, alors ils sont « colocalisés ». La façon dont cela affecte les affectations est que si une unité dont la mission n’exclut pas les femmes, par exemple une unité médicale, est une sous-unité d’une unité dont la mission est celle du combat direct, comme une unité d’infanterie, l’unité médicale sera fermée aux femmes en raison de la collocation.
En 2011, une commission dirigée par Lester L. Lyles, un général de l’armée de l’air à la retraite, a recommandé l’élimination de cette politique, la qualifiant d’obstacle à la promotion.
En février 2012, un examen des politiques du Pentagone a abouti à la levée des restrictions sur 14 000 postes militaires. Les femmes restaient inéligibles à 238 000 postes, soit environ un cinquième des forces armées.
Les femmes servant dans l’armée américaine dans le passé ont souvent vu des combats malgré la politique d’exclusion du combat. En raison d’une pénurie de troupes, les femmes étaient temporairement attachées à des unités de combat direct en se glissant dans une faille bureaucratique. Bien qu’elles ne soient pas censées occuper des postes engagés dans le combat direct et qu’elles ne soient pas admissibles à la solde de combat, des milliers de femmes ont engagé l’ennemi directement dans les opérations Iraqi et Enduring Freedom.
Politique levéeEdit
La politique d’exclusion du combat a été levée le 24 janvier 2013, suite à une recommandation unanime des chefs d’état-major interarmées. Les hommes et les femmes sont admissibles à servir en première ligne de combat et à mener à bien des opérations de combat. La levée de l’interdiction a été annoncée lors d’une conférence de presse au Pentagone par le secrétaire à la défense, Leon E. Panetta, et le président des chefs d’état-major interarmées, le général Martin E. Dempsey. Panetta a déclaré que l’interdiction a été levée parce que « Si les membres de notre armée peuvent répondre aux qualifications pour un emploi, alors ils devraient avoir le droit de servir, indépendamment de la croyance, de la couleur, du sexe ou de l’orientation sexuelle »,
Les différentes branches du service ont eu jusqu’à janvier 2016 pour mettre en œuvre des changements et soumettre des demandes pour exclure des spécialités professionnelles militaires spécifiques de l’interdiction en cours de levée. Panetta a en outre déclaré que les plans initiaux de mise en œuvre devaient lui être soumis avant le 15 mai 2014.
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