L’upadacitinib (ABT-494) est un inhibiteur de Janus kinase 1 développé par AbbVie pour le traitement de la maladie de Crohn, de la rectocolite hémorragique, de la dermatite atopique, du rhumatisme psoriasique, de la SpA axiale, de l’artérite à cellules géantes, de l’artérite de Takayasu et de la spondylarthrite ankylosante (SA).
L’UE et les États-Unis ont approuvé l’upadacitinib en 2019 sous le nom de marque Rinvoq pour traiter la polyarthrite rhumatoïde (PR).
Comment fonctionne l’upadacitinib ?
La SA est une maladie inflammatoire auto-immune progressive qui affecte les articulations de la colonne vertébrale. Au fur et à mesure que la maladie progresse, des dépôts de calcium se forment là où les ligaments s’attachent aux os de la colonne vertébrale. Cela entraîne une réduction de la flexibilité du dos.
Les inhibiteurs de la kinase de Janus (JAK), également connus sous le nom de jakinibs, sont des traitements modificateurs de la maladie qui ciblent les enzymes JAK. Ces enzymes se trouvent à l’intérieur des cellules et jouent des rôles importants dans la signalisation des cytokines.
De nombreuses maladies du système immunitaire sont liées à une production anormale de cytokines, un groupe de protéines qui aident à la communication entre les cellules. Par exemple, une cytokine appelée interleukine-2 (IL-2) stimule la production de cellules T, un type spécialisé de cellules immunitaires. Après qu’une cytokine se lie à son récepteur, les JAK contribuent aux processus à l’intérieur de la cellule pour produire une réponse immunitaire ou inflammatoire. Par conséquent, les inhibiteurs de JAK peuvent jouer un rôle important dans les maladies auto-immunes telles que la SA, car ils suppriment les réponses immunitaires.
L’upadacitinib dans les essais cliniques
Les chercheurs ont évalué la pharmacocinétique (essentiellement, ce que le corps fait à un médicament), la sécurité et la tolérabilité de l’upadacitinib dans un essai clinique de phase 1 (NCT01741493) chez des volontaires sains et des personnes atteintes de PR.
Les résultats de l’étude ont soutenu la poursuite de la recherche du traitement potentiel dans des essais de phase 2 sur la PR (NCT02720523 et NCT02049138), la maladie de Crohn (NCT02782663 et NCT02365649), la colite ulcéreuse (NCT02819635) et la dermatite atopique (NCT02925117). Les chercheurs testent également le composé dans un certain nombre d’essais de phase 3.
Une étude multicentrique de phase 2b/3, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo (NCT03178487) est également en cours pour évaluer la sécurité et l’efficacité de l’upadacitinib chez les personnes atteintes de SA active. Les chercheurs estiment que l’étude sera terminée en novembre 2020.
Autres détails
Les effets indésirables les plus fréquents de l’upadacitinib sont les maux de tête, les nausées et les infections des voies respiratoires supérieures et des voies urinaires.
Dernière mise à jour : 31 août 2020
***
L’actualité de la spondylarthrite ankylosante est strictement un site d’actualités et d’informations sur la maladie. Il ne fournit pas de conseils médicaux, de diagnostic ou de traitement. Ce contenu n’est pas destiné à remplacer un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement. Pour toute question concernant un problème de santé, demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié. Ne négligez jamais un avis médical professionnel ou ne tardez pas à le demander en raison de ce que vous avez lu sur ce site web.