Toute personne ayant vécu avec des Porsche sait qu’elles représentent la meilleure solution réelle pour posséder une voiture de sport. J’ai toujours pensé que c’est précisément parce qu’elles font tout si bien mais si différemment, sans céder aux tendances stylistiques et aux clichés » me-too « , qu’elles suscitent soit l’ire, soit la convoitise et pas grand-chose entre les deux. Le genre 911, dont la dernière Turbo est l’espèce la plus performante et la plus coûteuse (à l’exception de la GT2), évolue depuis quelque 40 ans. La Turbo Cabriolet est une 911 des plus prometteuses, attendue avec impatience par les fans de Porsche qui ont raté la Turbo sans toit depuis sa dernière itération en 1989.
L’attente de 15 ans a vu la 911 Turbo se transformer d’une machine acariâtre qui était connue pour mordre les propriétaires peu méfiants en une voiture tractable et conviviale que grand-mère peut conduire au bingo. Mais pour ce faire, elle aura besoin de gros gains ; à 128 200 $ et plus, cette Porsche offre moins de valeur que les Carrera, et c’est là que réside le dilemme. Son prix se rapproche de celui d’une Aston Martin, d’une Bentley, d’une Ferrari et d’une Lamborghini, qui offrent toutes une exclusivité et un look qui rendent l’omniprésente 911 banale en comparaison. Bien sûr, aucune d’entre elles n’est une Porsche. (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
La magie de la Turbo est qu’elle est totalement compétente dans tout ce qu’elle fait, une révélation qui n’a pas échappé à notre groupe disparate de conducteurs. Il est intéressant de noter que même les conducteurs qui n’envisageraient jamais de conduire une Porsche ont admis que cette voiture faisait tout bien et rien mal. La puissance est délivrée de façon télépathique ; à toutes fins pratiques, il n’y a pas de voiture plus rapide. La boîte de vitesses à 6 rapports est transparente, et la transmission intégrale améliore la répartition du poids à l’arrière et donne lieu à des caractéristiques de maniabilité presque inoffensives. C’est une bonne chose, car tous ceux qui ont conduit la Turbo Cab ont eu le sourire aux lèvres, si ce n’est la conduite, après quelques minutes au volant. Une mention spéciale doit être faite des freins composites en céramique de Porsche (PCCB), une option de 8 150 $ qui peut être exagérée pour la rue, mais qui est néanmoins le meilleur liant au monde.
Le cabriolet Turbo est presque silencieux comme un coupé avec son toit en tissu doublé en place, et étonnamment silencieux et confortable lorsque le toit est abaissé. Un déflecteur de vent s’escamote derrière les sièges et est essentiel pour réduire les secousses du vent et le bruit. Un élégant toit rigide en aluminium fait partie de l’équipement de série et peut être supprimé en option moyennant un crédit. La qualité de fabrication des voitures de sport Porsche est inégalée, mais, fidèle à elle-même, l’intérieur est plutôt ascétique que sybaritique. Les autres participants ont émis des commentaires tels que « bon marché » et « plastiqueux », ce qui est peut-être injuste, mais ces remarques révèlent que les conducteurs d’aujourd’hui veulent que leurs performances soient accompagnées d’un luxe proportionnel. Bien sûr, il est possible de charger l’intérieur avec du cuir et du bois en option, mais pour les puristes, ce n’est pas ce que représente l’expérience Porsche.
Il est fort à parier que si le cabriolet Turbo n’avait pas une forme aussi familière, s’il se distinguait de ses frères et sœurs 911 et Boxster plus populaires par une nouvelle forme exotique, et si son intérieur était rempli de cuir, de bois et de gadgets, il aurait pris la première place comme « Voiture de l’année ». Mais pour les conducteurs qui veulent que leur divertissement soit servi sans toit, il n’y a, après une attente de 15 ans, tout simplement pas de meilleure voiture au monde.
« Elle était sportive et extrêmement rapide, mais vous pouviez la conduire à 30 mph en quatrième vitesse. En même temps, elle était très confortable. » -Peter Baenninger
« Le Cabriolet est mon préféré. Elle a l’accélération d’un boulet de canon. Elle savoure aussi bien les longs trajets de croisière que les courtes explosions frénétiques. » -Fluto Shinzawa
Spécifications
Moteur 3,6 litres flat-six turbo
Puissance 415 ch à 6 000 tr/min
Torque 415 ft lbs à 2 700 tr/min
Temps de zéro à 60 4.3 secondes
Vitesse maximale 189 mph
Transmission manuelle à 6 vitesses
Embase des roues 92,5 pouces
Poids total 3,388 livres
Prix de base 128 200 $
Retour à Robb Report Car of the Year